Sullïwan : Différence entre versions

De Apocalypsis
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==En bref==
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Survivants d'un grand Empire de la galaxie 0, la raison de la venue de ce peuple en galaxie 2 est inconnue. Ce grand Empire était célèbre pour son territoire très important et le caractère droit de ses dirigeants. Sullïwan profita de la pagaille causé par l'arrivée dans cette galaxie pour prendre le pouvoir. C'est une Commandante noble et droite, qui est toujours prête à défendre la juste cause. Mais elle sait aussi se montrer dure quand cela est nécessaire.
 
Survivants d'un grand Empire de la galaxie 0, la raison de la venue de ce peuple en galaxie 2 est inconnue. Ce grand Empire était célèbre pour son territoire très important et le caractère droit de ses dirigeants. Sullïwan profita de la pagaille causé par l'arrivée dans cette galaxie pour prendre le pouvoir. C'est une Commandante noble et droite, qui est toujours prête à défendre la juste cause. Mais elle sait aussi se montrer dure quand cela est nécessaire.
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Elle participe activement à [[La Résistance (G2)|La Résistance]], luttant contre Cronos et Soilwork.
  
 
==Présentation à l'[[Assemblée]]==
 
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D’aider son prochain."
 
D’aider son prochain."
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==Chroniques==
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'''Chroniques de Sullïwan.'''
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Eau.
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Elle se trouvait dans une spacieuse baignoire, se prélassant dans une eau chaude, ravissant son sens tactile, relaxant son corps trop longtemps torturé par le stress et le travail.
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Sensation enivrante, endormant ses membres dans une douceur maternelle, laissant son esprit à la dérive, se noyant dans ses pensées, dans sa mémoire.
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Souvenirs…
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#Elle avait 9ans.
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Sa mère vint la réveiller, comme à son habitude, en lui murmurant des paroles apaisantes à l’oreille de sa voix exquise.
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« Il faut se réveiller, ma douce. » était sa phrase préférée.
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Elle se réveillait alors en souriant, prête à affronter sa journée de pied ferme, ces paroles lui insufflaient une énergie débordante de joie.
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Elle se disait à chaque fois :
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« Encore une chouette journée ! »
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Et rien ne pouvait ébranler sa bonne humeur. Rien.
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Aujourd’hui était un jour presque comme les autres. Sa chambre était différente, sa mère et elle avaient emménagé dans le vaisseau destiné à rendre visite à une planète éloignée du reste de l’Empire.
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Les gens l’aimaient, Sandril Nutisin, femme d’Angor Nutisin, ce dernier était resté à la capitale pour « gérer des affaires urgentes ». Elle avait prouvé maintes fois sa recherche du bonheur collectif.
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C’est à cause de sa popularité qu’elle était envoyée en mission vers certaines planètes trop éloignées pour les communications directes, et ainsi jouer le rôle d’intermédiaire en tant que représentante de l’Empire. Sa mission était d’écouter les commentaires et plaintes de ce peuple éloigné du berceau, et régler au mieux les confits et autres querelles.
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Ses paroles étaient sages et justes, et les gens savaient le reconnaître.
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C’est d’ailleurs cette sagesse qu’elle tentait de transmettre à sa fille, en lui inculquant la meilleure éducation possible, toujours à l’écoute de son enfant en pleine croissance. Tout ce temps passé ensemble avait créé des liens forts entre elles, telles des amies confidentes et intimes. Il suffisait d’un regard pour que leurs âmes se comprennent, partageant leurs pensées par ce lien visuel.
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Angor était un homme fort occupé par son travail, parce qu’il était passionné par la justice.
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Il était un juge également très réputé pour ses jugements toujours corrects, personne n’avait encore eu à signaler une quelconque injustice ou erreur de sa part. Ses belles paroles satisfaisaient toujours chacun des belligérants.
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Elle et sa mère étaient donc en voyage à destination de cette fameuse planète.
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Le trajet devait durer 48h, mais il n’allait jamais arriver…
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La petit fille s’était installée sur un siège au poste de commandement (où on l’acceptais parce qu’elle restait tranquille et parce qu’elle n’était pas la fille de n’importe qui), elle regardait, comme elle en avait pris l’habitude, le tableau magnifique qu’elle percevait par la vitre blindée.
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Toutes ces lumières multicolores scintillantes qui filaient sous ses yeux à la vitesse de la lumière, laissant un filament dans le tracé.
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Soudain, le vaisseau commença à dévier dangereusement de sa trajectoire vers un point d’un noir très profond, si profond qu’il captait le regard, le paralysait.
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Une alarme retentit, si fort que Sullïwan quitta son monde de rêve et eu le réflexe de se protéger les oreilles.
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Les agents présents scrutèrent avec des yeux écarquillés les informations affichées sur l’écran 3D.
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Sa mère entra brusquement dans la pièce, en hurlant :
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- Que se passe-t-il ?
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Un jeune homme en uniforme lui répondit, en oubliant l’étiquette dans cette situation de crise :
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- On dirait un trou noir ! Sa densité énorme nous attire vers lui, nous sommes passés trop près ! Nos cartes sont trop vieilles, elles ne référençaient pas cet obstacle.
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- Que pouvons-nous faire ?
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- (Avec un regard apeuré, pétrifié, il murmura) Attendre…
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Ce mot résonna dans la pièce, telle une sentence finale. Chacun frissonna devant cette fin annoncée si vite, devant laquelle ils trouvaient tous impuissant.
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Le vaisseau était déjà trop proche, il s’y rapprochait dangereusement, comme le portail du monde des morts, de plus en plus vite.
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Le vaisseau, qui allait déjà à une vitesse importante réussit encore à accélérer sous l’énorme force d’attraction exercée par la masse noire. Dès lors, les énergies se combinèrent, fusionnèrent, se joignirent, se réunirent ! Ainsi le vaisseau surpassa la vitesse de la lumière, limite physique de toute chose, logiquement…
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CRAAAAAAAC !
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Un bruit assourdissant retentit, faisant vibrer la coque du vaisseau et hurler à la mort ceux qui l’entendirent. Le bruit brûla les tympans, recroquevillant le personnel du vaisseau sous la douleur. Il ressemblait à celui qui détonnait lorsque l’on dépassait la vitesse du son.
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Ceux qui ouvrirent les yeux, ne virent rien, rien du tout...
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Pour la première fois, la bonne humeur de Sullïwan fût ébranlée.#
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#Cette fois-ci, elle ne fut pas réveillée par les chauds mots maternels. Elle était toujours à terre, à l’endroit même où elle s’était écroulée de douleur. Elle se releva avec difficulté, son corps souffrant de l’exploit physique qu’il venait d’accomplir. En marchant, elle remarqua que son ouïe était provisoirement (du moins, l’espérait-elle) endommagé, ses pas résonnaient sourdement dans son crâne meurtri.
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Elle regarda autour d’elle : le vaisseau avait l’air en bon état, sa mère était en train de se relever en gémissant, comme la plupart du personnel. Elle se précipita vers elle :
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- Maman ! Tu n’es pas blessée ?
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- Non, ma fille, ne t’inquiètes pas pour moi, va plutôt porter secours aux autres.
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Alors, elle partit aider les autres à se relever en les encourageant.
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Quand tout le monde fut remis du choc, Sandril demanda :
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- Alors, que s’est-il passé ?
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Un homme et une femme étaient en train de regarder l’écran principal, perplexes. Le jeune homme répondit :
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- Je suis incapable de vous le dire, tout ce que je sais, c’est que nous sommes dans un territoire non répertorié sur nos cartes.
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- Comment cela est-ce possible ? Nos cartes sont réputées pour couvrir tous les systèmes connus, malgré ce fameux trou noir…
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- Alors, c’est que nous ne sommes plus dans notre galaxie.
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Stupeur. La mère de Sullïwan répondit, d’une voix tremblante :
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- Mais…nous serions dans une autre ? Comment cela est-ce possible ?
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- J’ai une hypothèse : je crois que la vitesse procurée par nos moteurs et celle due à l’attraction du trou noir on fait en sorte que nous avons dépassé la vitesse de la lumière, nous propulsant à une vitesse infinie jusqu’à ce que nos moteurs s’essoufflent. Nos dogmes scientifiques seraient à vérifier. Termina-t-il avec un sourire désespéré.
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Les yeux de la mère se vidèrent, hagard, regardant fixement le sol en tentant d’y trouver vainement une solution.
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- Nous sommes donc coincés, plus jamais nous ne reverrons les nôtres…
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C’était dit, chacun fut envahi d’une vague de désespoir, d’une envie de hurler à l’injustice. Tout s’était passé trop vite, trop vite,…En quelques secondes, leur avenir est bouleversé, ils se retrouvaient désemparés dans un monde inconnu.
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Sullïwan, malgré son jeune âge, compris ce que cela signifiait : plus jamais elle ne reverrait son père. Cette conclusion s’imposa à son esprit, déversant un flot de chagrin et de larmes. Elle se mit à hurler en se roulant à terre, tapant des pieds et des mains, libérant toute son énergie dans l’espoir fou que cela ne soit qu’un rêve, une illusion provisoire qui se terminerait dans la joie. Elle suppliait le monde entier de lui rendre son père, qui lui manquait déjà, comme un trou dans son cœur, aspirant ses espoirs et ses envies.
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Le vaisseau stationna sur place pendant une journée, car plus personne n’avait envie de visiter ce nouveau monde, le sacrifice de cette rencontre était trop important et involontaire.
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Etonnement, ce fut Sandril qui se remit le plus vite du choc, elle alla consoler sa fille, lui caressant les cheveux de sa main et réconfortant son esprit avec ses mots.
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- Tu sais, ma Sullï, ce n’est pas parce que le corps de ton père n’est plus à nos côtés qu’il ne nous accompagne pas. Notre amour envers lui est si fort qu’il résiste aux distances et nous maintient en permanence près de lui. Ne le sens-tu pas, ce léger murmure dans ton cœur, qui te supplie de le rouvrir pour que ce lien persiste ? Ne sens-tu pas son aura bienfaitrice à tes côtés ? Cesse donc de pleurer, un nouveau monde s’offre à nous et il nous accompagne dans nos gestes, déjà fier des miracles que nous allons accomplir ici.
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Ces phrases mélodieuses réconfortèrent Sullïwan, protégée derrière la détermination et la confiance en soi de sa mère.
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Le personnel reçu l’ordre d’accoster à la première planète habitable qu’ils rencontreraient. Quelques heures plus tard, ils abordèrent sur une planète calme et accueillante.
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La population locale les reçut avec joie et organisa une fête en leur honneur, car ils apportaient avec eux des technologies et des cadeaux qui impressionnèrent ces gens peu développés.
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Les membres du vaisseau s’incrustèrent donc parmi cette société en plein changement, où ils bénéficièrent vite d’un pouvoir politique important, formant La Nouvelle Noblesse, imprégnée des valeurs ancestrales de leur Empire natal.#
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#Sept années s’étaient écoulées, pendant lesquelles chacun s’était adapté à cette nouvelle vie, riche de nouveautés. La sagesse de Sandril avait conquis ce peuple, qui lui avait délégué le pouvoir de les guider, de leur apprendre et de les rendre heureux, car tel est le devoir d’un vrai gouvernement.
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Mais cette ascension au pouvoir ne s’était pas faite sans mal, ses anciens compatriotes, La Nouvelle Noblesse, était décidée à s’imposer dans ce nouveau monde. Ils avaient fait tout ce qui était en leur pouvoir pour mettre des bâtons dans les roues à celles qu’ils adulaient dans leur ancienne vie.
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Ces hommes et femmes avaient été changés par le pouvoir, Sullïwan allait s’en apercevoir bien assez tôt.
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A nouveau, Sullï ne fut pas réveiller par sa mère, mais par des bruits sourds provenant d’en bas, au rez-de-chaussée. Alors qu’elle se levait avec peine, ces muscles encore endoloris par le sommeil, les bruits furent remplacé par des voix masculines, adoucies parfois par des éclats d’une voix féminine, que Sullïwan reconnu comme celle de sa mère.
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Elle se dirigea vers la porte et regarda par-dessus la balustrade : un homme portant les armoiries de La Nouvelle Noblesse montait la garde devant la porte d’entré. De l’endroit où elle était, elle ne pouvait pas être vue. Elle voyait aussi la porte du salon ouverte, qui donnait sur une scène effrayante.
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Sa mère était ligotée à une chaise, la tête légèrement ensanglantée, penchée vers le bas, sa poitrine se soulevait au rythme lent de sa respiration, ce qui eu pour effet de calmer la terrible angoisse qui emprisonnait les entrailles de l’adolescente. Un homme haut gradé lui faisait face, sa petite barbichette blanche exprimant ostensiblement sa haute place dans la société. Ses cheveux étaient blancs, immaculés, repliés vers l’arrière. Ses yeux perçant exprimaient le plaisir qu’il éprouvait en ce moment ainsi que la détermination qui le menait.
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Deux grades l’encadraient.
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Sandril et lui étaient pris dans une violente interaction dont la jeune femme comprit :
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L’homme riait en vociférant avec plaisir devant le corps emprisonné :
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« - Haha, admire ce que tes belles idées t’ont causés ! Ta fin ! Oui, tu es finie, mes gardes ont pris le contrôle de ta maison, éliminant toute menace. Tes alliés aveugles ont été mis au fond de cachots, ils ne me causeront plus aucun problème. Haha ! J’exulte de ce moment enfin arrivé ! Car tu vois, cela fait des mois que je prépare ce coup, médisant de ton pauvre pouvoir que tu n’exploite pas. Mes efforts n’ont pas été vains, les sourires hypocrites forcés, me causant mille souffrances, les politesses aimables, faisant bruler ma langue, tout ça pour que tu ne te doute de rien, oui, tout ça a abouti à mon rêve !
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La femme séquestrée, lui répondit, sans rien laissé paraître sur son visage de marbre :
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- Pauvre de toi, ton esprit suffisant n’imagine pas, n’est même pas capable de penser à autre chose que ton nombril atrophié. Alors, quoi ? Tu as renversé un monde parfait, tu as renversé une utopie, saccageant une jeune création pleine d’avenir et adulée par toute la population.
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Es-tu fier de toi ? Eprouves-tu du mérité à être resté au niveau de l’animal égoïste, alors que la société évoluait dans son ensemble vers l’altruisme ? Heureux d’avoir anéanti les libertés de la multitude pour tes plaisirs personnels ?
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- Cesse tes diatribes inutiles ! Un pouvoir est fait pour être utilisé, pour être exploité par des grands hommes, dont la détermination leur permet de réaliser leurs rêves ! Oui, je suis grand, et je suis un vainqueur ! (Avec un sourire ironique :)Alors, qu’est-ce que ça fait de voir son pauvre pouvoir anéanti si facilement ?
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(Avec des yeux ardents de détermination :)
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- Décevant, décevant… Ton petit esprit ténébreux ne peut pas saisir ce qu’il a fait, enfermé dans son propre univers. Sache que je n’avais aucun pouvoir, j’avais une utopie. Utopie qui s’est réalisé et que tu ne sauras vaincre, chaque habitant de ce monde porte en lui cette parcelle, et rien ne pourra la détruire.
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- Je vois que tes délires obscurantistes vont t’accompagner jusqu’à la mort. »
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Sullï frissonna en entendant cette sentence, espérant de toute son âme que son ouïe l’eût trompée.
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L’homme aux cheveux blancs sortit un pistolet laser de sa poche, brillant de son pouvoir de mort.
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Le cœur de l’adolescente s’arrêta.
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Il leva le bras, l’arme dégainé, s’apprêtant à rendre la condamnation finale.
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Elle voyait la scène au ralenti, son sang était figé, glacé par cette vision terrifiante.
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Il appuya sur la détente.
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Un cri surpuissant, hurlant sa terreur, sa colère, voulant inonder le monde sous sa douleur, voulu jaillir de sa bouche sèche, mais ses cordes vocales, traîtresses, ne purent exprimer tant d’émotion. Un petit cri aigu, si minable devant le vacarme de ses émotions, trahit sa présence.
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Un brusque mouvement de tête, l’homme la voit, le regard de ce bourreau brule l’âme de l’orpheline. Il s’adressa sèchement à un garde qui avait déjà levé son arme.
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« - Laissez la tranquille, elle ne nous causera pas de problèmes et sa mort nuirait trop à notre réputation. Nous nous arrangerons pour la mettre à l’écart. ».
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Elle s’effondra, écrasée par le désespoir, se mit à pleurer, longtemps, personne n’était là pour la consoler.
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Elle vidait toutes ces émotions, tout cette douleur, par ses larmes étincelantes, seules lumières devant son âme obscurcie par le deuil.#
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#Ainsi en était-il, la planète était dans le désarroi face au coup d’état, refoulant sa haine devant les armes du nouveau pouvoir, maudissant en secret ces tyrans égocentriques mais n’osant franchir le cap de la révolte populaire. Afin de calmer la foule, le gouvernement neuf avait accepté la célébration d’un enterrement national pour Sandril, cherchant à changer les événements qui préoccupaient les esprits en colère.
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L’enterrement fut donc réalisé en grande pompe, usant de mille techniques de décoration pour séduire les yeux qui allait contempler ce spectacle par le réseau holographique de la planète. La musique funèbre avait été spécialement composée pour cet événement, en louangeant les bienfaits de la morte. Les membres du nouveau gouvernement avait mis en place un petit stratagème technique : faire pleurer leurs yeux, afin adoucir à nouveau le peuple.
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Devant toute cette hypocrisie, tous ces mensonges, devant cette perte si grande et douloureuse, Sullïwan pleura à nouveau, emportée par la musique émouvante, avec l’envie terrible de hurlez à l’injustice et à l’horreur de la nature humaine.
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Son esprit était en nage, paralysé par le deuil, énervé par ces apparences fictives fourbes, elle ferma les yeux et se noya dans un monde sans pensées, oubliant la pesante ambiance l’entourant et tous ces corps pleurant. Elle s’enfonça dans des méandres d’oubli, dans le monde du désespoir profond. Dans cette noire obscurité, ce rien, naquit une étincelle, l’espoir. Elle émergea soudainement de cet état de transe, et ces neurones se mirent à travailler à toute allure, analysant les possibilités de son idée saugrenue. Et si… ? Et si elle pouvait sauver tout le travail passé de sa mère ? Et si elle pouvait mettre un terme à ce nouveau pouvoir déjà corrompu ?
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Elle regarda à nouveau l’homme qui avait tué sa mère, tué sa vie, et sa comédie la révulsa de dégout. Sa décision fut prise.
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Afin de ne pas perturber les racines de la tradition, un religieux avait fait son discours mystique sur la mort de la dirigeante, et avait permis à plusieurs personnes de dire quelque mots, avec la menace planante de représailles s’ils en disaient trop. Mais le nouveau gouvernement, avec la confiance que confère le pouvoir, se croyait invincible, et cette erreur allait couter leur fin.
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Après que quelqu'un qu’elle n’avait jamais vu ai prononcé quelques mots vides de sens sur le passé si riche de sa mère, Sullïwan s’avança sur l’estrade pour dire les mots qui allaient faire basculer son destin. Elle prit son courage à deux mains, se souvenant de la force de caractère de sa mère et se jeta à l’eau. D’une voix d’abord calme, elle commença un discours engagé, rappelant la bravoure et la droiture de sa mère tout au long de sa vie, sans jamais faillir à ces idéaux, elle raconta tout ce qu’elle avait vu, tout son dégout pour ce qu’il s’était passé.
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Les nouveaux ministres étaient mal à l’aise, sachant que quoi qu’ils fassent, que se soit l’arrêter en plein discours ou la laisser parler, ils risquaient beaucoup, la honte les força à rester stoïques, certains osèrent même prendre un visage emprunt de pitié.
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Cela ne fit que renforcer l’intime conviction de la jeune femme, en regardant la foule, elle sut que le peuple entier était suspendu à ses lèvres et qu’il n’attendait qu’un mot pour enfin déchainer leur colère. Alors, elle le fit, l’appel aux armes contre les dictateurs assoiffés de pouvoir, pour retrouver la prospérité et la richesse culturelle d’autrefois.
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Le destin des officiels provisoires était scellé.
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Dans toutes les régions, le peuple se déchaina contre la nouvelle administration qui venait d’être mise en place, sans trop de sang versé car beaucoup de membre de la nouvelle force de répression gardaient encore un chaud souvenir de Sandril.
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Ceux qui avaient manigancés le coup d’état furent exécutés, et Sullïwan, sous le coup de l’émotion populaire, fut désignée comme nouvelle dirigeante, pour réparer le mal commis.#
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Le voile se déchire.
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Sullïwan émerge de ses souvenirs,  comme renaissante dans son bain devenu froid. Elle reste encore un moment immobile, comme une minute de silence de respect pour un passé qui l’a forgé. Une fois remise de son voyage intérieur, elle se lève lentement, s’essuie en vitesse et enfile un peignoir chauffant.
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Elle se dirige d’un pas posé vers son sanctuaire. Traversant une baie vitré en forme de demi-dôme, elle débouche sur un paysage magnifique. Face à elle se trouve une plaine verte, un forêt luxuriante pleine de bruits divers. Une haute cascade dévale sauvagement la pente, créant des remous fracassants dans le petit lac en dessous. La jeune Commandante se trouvait sur un rocher qui côtoyait le début de la cascade et qui surplombait ces étendues naturelles.
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Elle s’assis en position du lotus et fusionna avec la nature ambiante, tous ces sens se firent plus intense, son esprit fut dominé par la quiétude et la sagesse qui émanait du lieu. La douce brise caressant sa peau, les chants mélodieux des oiseaux, la force des remous aquatique, la fermeté de la roche, tout cela ce mélangeait dans un tourbillon de sensations apaisantes.
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Elle démarra un nouveau voyage intérieur, moins profond cette fois.
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Depuis son investiture en tant que Commandante, elle avait tellement changé…
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'''L’ère des tyrans'''.
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Dès que son peuple eu l’avancement technologique nécessaire pour entrer en contact avec le monde galactique, elle s’était précipitée à la rencontre de ce monde inconnu, pleine d’espoir. Elle s’aperçu de l’injustice entre les « forts » et les « faibles », mais ce qui la révolta au plus haut point, ce furent Cronos et Soilwork, qui, sans une once d’honneur, exploitaient les plus faibles pour leur propre profit. Cet esclavage, cette mise à mort de jeunes pleins d’espoir dégoûta Sullïwan, qui, bien que sa puissance fut ridicule, partit en campagne contre les tyrans. Heureusement, elle ne fut pas seule, elle trouva beaucoup de soutien de commandants respectueux de la vie, et ainsi, elle participa à sa première guerre, à une grande échelle. La Résistance, telle qu’elle fut nommée, causa beaucoup de pertes, mais la lutte continua sans fin, jusqu’à la victoire.
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Ensuite, ce fut '''l’ère utopienne'''.
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Endoctrinée dans la foi divine de la trinité par Machiavel, son envie d’idéal trouva une mission à accomplir, un but à sa vie : l’élévation des âmes. Motivée par son envie d’aider à l’évolution des esprits, elle devint pragmatique et ferma les yeux sur les méthodes utilisées par ses congénères. Sa conviction que l’idéal utopien était noble la guida tout au long de son aventure. La Grande Purge causa des victimes innombrables, et le début de la guerre contre la LGX qui se basait sur les statistiques, qui jugeait les actes, pas les motivations. Face à la violence déchaînée sur la galaxie, elle comprit qu’elle avait failli, que, involontairement, les actes d’Utopia n’avait pas eu l’effet escompté mais avaient commencé un nouveau cycle infernal de la violence. La colère ne laissant pas place aux négociations, Utopia s’autodétruisit pour forcer la fin de la violence qui consumait la galaxie.
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Maintenant, elle regrettait tout ces sacrifices inutiles.
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'''La nouvelle ère'''.
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Grâce au grand nombre de commandants opposés à toute forme de dictature, la galaxie avait été pacifiée des ses tyrans célèbres. Sullïwan continuait de suivre mollement l’Assemblée, mais face au manque d’intérêt de celle-ci, puisqu’il n’y avait d’autre discours passionnés que des affaires personnelles, elle s’y ennuyait de plus en plus.
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Que lui réservait l’avenir ?
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[[Catégorie:commandant]]

Version actuelle datée du 6 août 2006 à 21:37

En bref

Survivants d'un grand Empire de la galaxie 0, la raison de la venue de ce peuple en galaxie 2 est inconnue. Ce grand Empire était célèbre pour son territoire très important et le caractère droit de ses dirigeants. Sullïwan profita de la pagaille causé par l'arrivée dans cette galaxie pour prendre le pouvoir. C'est une Commandante noble et droite, qui est toujours prête à défendre la juste cause. Mais elle sait aussi se montrer dure quand cela est nécessaire.

Elle participe activement à La Résistance, luttant contre Cronos et Soilwork.

Présentation à l'Assemblée

[Un hologramme apparut sur votre Holo-Viewer. On y voyais une femme plutôt jeune qui avait l'air hésitante, visiblement c'était la première fois qu'elle utilisais cette technologie. Elle porte une longue chevelure brune, des vêtements qui date d'une époque médiévale: une longue robe rouge moulante ainsi qu'une cape qui lui conférait une image de noblesse. Ses épaules étaient protégées par des épaulettes brillantes et dorées. Ses yeux verts étaient pénétrants, comme si elle pouvait lire votre cœur et votre esprit. Une fois qu'elle s'assura que tout marchait comme il faut, elle prit la parole]

Cher honorables membres de cette assemblée, J'ai le plaisir de vous annoncer que mon peuple s'est doté de technologies assez modernes pour entrer en communication avec la galaxie. C'est un grand jour pour nous.

Je vais vous expliquer l'histoire des miens: D'après d'ancien textes découverts dans les débris de vaisseaux qui ont amenés nos ancêtres sur notre planète actuelle, nous descendrions d'un ancien peuple glorieux de la galaxie 0. Ce peuple dont nous descendons était le plus grand possesseur de terres de la galaxie ainsi que le plus respecté, ces idéaux était la défense des justes causes, la droiture et la noblesse. Et malgré les siècles et les années-lumières qui nous séparent, nous continuons de prôner ces valeurs chères à nos cœurs.


Merci de votre attention

[Et l'hologramme se dissipa lentement sur son visage souriant.]


Hymne mondial

"Que tous les injustes,

Que tout les cruels,

Que tous les ennemis de la Paix,

Nous craignent.


Nous sommes les Combattants de la Paix,

Nous sommes les Paladins du nouveau Monde,

Nous sommes les Défendeurs de la Justice,

Nous sommes les Pourfendeurs des Démons,

Nous sommes les Protecteurs des Bons.


Nous sommes unis,

Dans l’adversité, dans les combats,

Dans la douleur, dans la surprise,

Nous ne formons qu’un.


Oyez, oyez, ceux qui croient en la paix,

Nous annonçons la fin de la tyrannie,

Nous annonçons un monde juste,

Nous annonçons le Bonheur Universel.


Amis, venez nous rejoindre dans notre Noble et Juste Combat,

Et en fin vous vivrez en harmonie avec vous-mêmes,

Car il est de l’essence humaine,

D’aider son prochain."

Chroniques

Chroniques de Sullïwan.

Eau. Elle se trouvait dans une spacieuse baignoire, se prélassant dans une eau chaude, ravissant son sens tactile, relaxant son corps trop longtemps torturé par le stress et le travail. Sensation enivrante, endormant ses membres dans une douceur maternelle, laissant son esprit à la dérive, se noyant dans ses pensées, dans sa mémoire. Souvenirs…

  1. Elle avait 9ans.

Sa mère vint la réveiller, comme à son habitude, en lui murmurant des paroles apaisantes à l’oreille de sa voix exquise. « Il faut se réveiller, ma douce. » était sa phrase préférée. Elle se réveillait alors en souriant, prête à affronter sa journée de pied ferme, ces paroles lui insufflaient une énergie débordante de joie. Elle se disait à chaque fois : « Encore une chouette journée ! » Et rien ne pouvait ébranler sa bonne humeur. Rien.

Aujourd’hui était un jour presque comme les autres. Sa chambre était différente, sa mère et elle avaient emménagé dans le vaisseau destiné à rendre visite à une planète éloignée du reste de l’Empire. Les gens l’aimaient, Sandril Nutisin, femme d’Angor Nutisin, ce dernier était resté à la capitale pour « gérer des affaires urgentes ». Elle avait prouvé maintes fois sa recherche du bonheur collectif. C’est à cause de sa popularité qu’elle était envoyée en mission vers certaines planètes trop éloignées pour les communications directes, et ainsi jouer le rôle d’intermédiaire en tant que représentante de l’Empire. Sa mission était d’écouter les commentaires et plaintes de ce peuple éloigné du berceau, et régler au mieux les confits et autres querelles. Ses paroles étaient sages et justes, et les gens savaient le reconnaître. C’est d’ailleurs cette sagesse qu’elle tentait de transmettre à sa fille, en lui inculquant la meilleure éducation possible, toujours à l’écoute de son enfant en pleine croissance. Tout ce temps passé ensemble avait créé des liens forts entre elles, telles des amies confidentes et intimes. Il suffisait d’un regard pour que leurs âmes se comprennent, partageant leurs pensées par ce lien visuel.

Angor était un homme fort occupé par son travail, parce qu’il était passionné par la justice. Il était un juge également très réputé pour ses jugements toujours corrects, personne n’avait encore eu à signaler une quelconque injustice ou erreur de sa part. Ses belles paroles satisfaisaient toujours chacun des belligérants.

Elle et sa mère étaient donc en voyage à destination de cette fameuse planète. Le trajet devait durer 48h, mais il n’allait jamais arriver… La petit fille s’était installée sur un siège au poste de commandement (où on l’acceptais parce qu’elle restait tranquille et parce qu’elle n’était pas la fille de n’importe qui), elle regardait, comme elle en avait pris l’habitude, le tableau magnifique qu’elle percevait par la vitre blindée. Toutes ces lumières multicolores scintillantes qui filaient sous ses yeux à la vitesse de la lumière, laissant un filament dans le tracé.

Soudain, le vaisseau commença à dévier dangereusement de sa trajectoire vers un point d’un noir très profond, si profond qu’il captait le regard, le paralysait.

Une alarme retentit, si fort que Sullïwan quitta son monde de rêve et eu le réflexe de se protéger les oreilles. Les agents présents scrutèrent avec des yeux écarquillés les informations affichées sur l’écran 3D.

Sa mère entra brusquement dans la pièce, en hurlant :

- Que se passe-t-il ?

Un jeune homme en uniforme lui répondit, en oubliant l’étiquette dans cette situation de crise :

- On dirait un trou noir ! Sa densité énorme nous attire vers lui, nous sommes passés trop près ! Nos cartes sont trop vieilles, elles ne référençaient pas cet obstacle.

- Que pouvons-nous faire ?

- (Avec un regard apeuré, pétrifié, il murmura) Attendre…

Ce mot résonna dans la pièce, telle une sentence finale. Chacun frissonna devant cette fin annoncée si vite, devant laquelle ils trouvaient tous impuissant.

Le vaisseau était déjà trop proche, il s’y rapprochait dangereusement, comme le portail du monde des morts, de plus en plus vite. Le vaisseau, qui allait déjà à une vitesse importante réussit encore à accélérer sous l’énorme force d’attraction exercée par la masse noire. Dès lors, les énergies se combinèrent, fusionnèrent, se joignirent, se réunirent ! Ainsi le vaisseau surpassa la vitesse de la lumière, limite physique de toute chose, logiquement…

CRAAAAAAAC ! Un bruit assourdissant retentit, faisant vibrer la coque du vaisseau et hurler à la mort ceux qui l’entendirent. Le bruit brûla les tympans, recroquevillant le personnel du vaisseau sous la douleur. Il ressemblait à celui qui détonnait lorsque l’on dépassait la vitesse du son. Ceux qui ouvrirent les yeux, ne virent rien, rien du tout...

Pour la première fois, la bonne humeur de Sullïwan fût ébranlée.#



  1. Cette fois-ci, elle ne fut pas réveillée par les chauds mots maternels. Elle était toujours à terre, à l’endroit même où elle s’était écroulée de douleur. Elle se releva avec difficulté, son corps souffrant de l’exploit physique qu’il venait d’accomplir. En marchant, elle remarqua que son ouïe était provisoirement (du moins, l’espérait-elle) endommagé, ses pas résonnaient sourdement dans son crâne meurtri.

Elle regarda autour d’elle : le vaisseau avait l’air en bon état, sa mère était en train de se relever en gémissant, comme la plupart du personnel. Elle se précipita vers elle :


- Maman ! Tu n’es pas blessée ?

- Non, ma fille, ne t’inquiètes pas pour moi, va plutôt porter secours aux autres.


Alors, elle partit aider les autres à se relever en les encourageant.

Quand tout le monde fut remis du choc, Sandril demanda :


- Alors, que s’est-il passé ?

Un homme et une femme étaient en train de regarder l’écran principal, perplexes. Le jeune homme répondit :

- Je suis incapable de vous le dire, tout ce que je sais, c’est que nous sommes dans un territoire non répertorié sur nos cartes.

- Comment cela est-ce possible ? Nos cartes sont réputées pour couvrir tous les systèmes connus, malgré ce fameux trou noir…

- Alors, c’est que nous ne sommes plus dans notre galaxie.

Stupeur. La mère de Sullïwan répondit, d’une voix tremblante :

- Mais…nous serions dans une autre ? Comment cela est-ce possible ?

- J’ai une hypothèse : je crois que la vitesse procurée par nos moteurs et celle due à l’attraction du trou noir on fait en sorte que nous avons dépassé la vitesse de la lumière, nous propulsant à une vitesse infinie jusqu’à ce que nos moteurs s’essoufflent. Nos dogmes scientifiques seraient à vérifier. Termina-t-il avec un sourire désespéré.

Les yeux de la mère se vidèrent, hagard, regardant fixement le sol en tentant d’y trouver vainement une solution.

- Nous sommes donc coincés, plus jamais nous ne reverrons les nôtres…

C’était dit, chacun fut envahi d’une vague de désespoir, d’une envie de hurler à l’injustice. Tout s’était passé trop vite, trop vite,…En quelques secondes, leur avenir est bouleversé, ils se retrouvaient désemparés dans un monde inconnu. Sullïwan, malgré son jeune âge, compris ce que cela signifiait : plus jamais elle ne reverrait son père. Cette conclusion s’imposa à son esprit, déversant un flot de chagrin et de larmes. Elle se mit à hurler en se roulant à terre, tapant des pieds et des mains, libérant toute son énergie dans l’espoir fou que cela ne soit qu’un rêve, une illusion provisoire qui se terminerait dans la joie. Elle suppliait le monde entier de lui rendre son père, qui lui manquait déjà, comme un trou dans son cœur, aspirant ses espoirs et ses envies.

Le vaisseau stationna sur place pendant une journée, car plus personne n’avait envie de visiter ce nouveau monde, le sacrifice de cette rencontre était trop important et involontaire. Etonnement, ce fut Sandril qui se remit le plus vite du choc, elle alla consoler sa fille, lui caressant les cheveux de sa main et réconfortant son esprit avec ses mots.

- Tu sais, ma Sullï, ce n’est pas parce que le corps de ton père n’est plus à nos côtés qu’il ne nous accompagne pas. Notre amour envers lui est si fort qu’il résiste aux distances et nous maintient en permanence près de lui. Ne le sens-tu pas, ce léger murmure dans ton cœur, qui te supplie de le rouvrir pour que ce lien persiste ? Ne sens-tu pas son aura bienfaitrice à tes côtés ? Cesse donc de pleurer, un nouveau monde s’offre à nous et il nous accompagne dans nos gestes, déjà fier des miracles que nous allons accomplir ici. Ces phrases mélodieuses réconfortèrent Sullïwan, protégée derrière la détermination et la confiance en soi de sa mère.

Le personnel reçu l’ordre d’accoster à la première planète habitable qu’ils rencontreraient. Quelques heures plus tard, ils abordèrent sur une planète calme et accueillante. La population locale les reçut avec joie et organisa une fête en leur honneur, car ils apportaient avec eux des technologies et des cadeaux qui impressionnèrent ces gens peu développés. Les membres du vaisseau s’incrustèrent donc parmi cette société en plein changement, où ils bénéficièrent vite d’un pouvoir politique important, formant La Nouvelle Noblesse, imprégnée des valeurs ancestrales de leur Empire natal.#



  1. Sept années s’étaient écoulées, pendant lesquelles chacun s’était adapté à cette nouvelle vie, riche de nouveautés. La sagesse de Sandril avait conquis ce peuple, qui lui avait délégué le pouvoir de les guider, de leur apprendre et de les rendre heureux, car tel est le devoir d’un vrai gouvernement.

Mais cette ascension au pouvoir ne s’était pas faite sans mal, ses anciens compatriotes, La Nouvelle Noblesse, était décidée à s’imposer dans ce nouveau monde. Ils avaient fait tout ce qui était en leur pouvoir pour mettre des bâtons dans les roues à celles qu’ils adulaient dans leur ancienne vie. Ces hommes et femmes avaient été changés par le pouvoir, Sullïwan allait s’en apercevoir bien assez tôt.

A nouveau, Sullï ne fut pas réveiller par sa mère, mais par des bruits sourds provenant d’en bas, au rez-de-chaussée. Alors qu’elle se levait avec peine, ces muscles encore endoloris par le sommeil, les bruits furent remplacé par des voix masculines, adoucies parfois par des éclats d’une voix féminine, que Sullïwan reconnu comme celle de sa mère. Elle se dirigea vers la porte et regarda par-dessus la balustrade : un homme portant les armoiries de La Nouvelle Noblesse montait la garde devant la porte d’entré. De l’endroit où elle était, elle ne pouvait pas être vue. Elle voyait aussi la porte du salon ouverte, qui donnait sur une scène effrayante.

Sa mère était ligotée à une chaise, la tête légèrement ensanglantée, penchée vers le bas, sa poitrine se soulevait au rythme lent de sa respiration, ce qui eu pour effet de calmer la terrible angoisse qui emprisonnait les entrailles de l’adolescente. Un homme haut gradé lui faisait face, sa petite barbichette blanche exprimant ostensiblement sa haute place dans la société. Ses cheveux étaient blancs, immaculés, repliés vers l’arrière. Ses yeux perçant exprimaient le plaisir qu’il éprouvait en ce moment ainsi que la détermination qui le menait. Deux grades l’encadraient. Sandril et lui étaient pris dans une violente interaction dont la jeune femme comprit : L’homme riait en vociférant avec plaisir devant le corps emprisonné :

« - Haha, admire ce que tes belles idées t’ont causés ! Ta fin ! Oui, tu es finie, mes gardes ont pris le contrôle de ta maison, éliminant toute menace. Tes alliés aveugles ont été mis au fond de cachots, ils ne me causeront plus aucun problème. Haha ! J’exulte de ce moment enfin arrivé ! Car tu vois, cela fait des mois que je prépare ce coup, médisant de ton pauvre pouvoir que tu n’exploite pas. Mes efforts n’ont pas été vains, les sourires hypocrites forcés, me causant mille souffrances, les politesses aimables, faisant bruler ma langue, tout ça pour que tu ne te doute de rien, oui, tout ça a abouti à mon rêve !

La femme séquestrée, lui répondit, sans rien laissé paraître sur son visage de marbre :

- Pauvre de toi, ton esprit suffisant n’imagine pas, n’est même pas capable de penser à autre chose que ton nombril atrophié. Alors, quoi ? Tu as renversé un monde parfait, tu as renversé une utopie, saccageant une jeune création pleine d’avenir et adulée par toute la population. Es-tu fier de toi ? Eprouves-tu du mérité à être resté au niveau de l’animal égoïste, alors que la société évoluait dans son ensemble vers l’altruisme ? Heureux d’avoir anéanti les libertés de la multitude pour tes plaisirs personnels ?

- Cesse tes diatribes inutiles ! Un pouvoir est fait pour être utilisé, pour être exploité par des grands hommes, dont la détermination leur permet de réaliser leurs rêves ! Oui, je suis grand, et je suis un vainqueur ! (Avec un sourire ironique :)Alors, qu’est-ce que ça fait de voir son pauvre pouvoir anéanti si facilement ?

(Avec des yeux ardents de détermination :)

- Décevant, décevant… Ton petit esprit ténébreux ne peut pas saisir ce qu’il a fait, enfermé dans son propre univers. Sache que je n’avais aucun pouvoir, j’avais une utopie. Utopie qui s’est réalisé et que tu ne sauras vaincre, chaque habitant de ce monde porte en lui cette parcelle, et rien ne pourra la détruire.

- Je vois que tes délires obscurantistes vont t’accompagner jusqu’à la mort. »

Sullï frissonna en entendant cette sentence, espérant de toute son âme que son ouïe l’eût trompée. L’homme aux cheveux blancs sortit un pistolet laser de sa poche, brillant de son pouvoir de mort. Le cœur de l’adolescente s’arrêta. Il leva le bras, l’arme dégainé, s’apprêtant à rendre la condamnation finale. Elle voyait la scène au ralenti, son sang était figé, glacé par cette vision terrifiante. Il appuya sur la détente. Un cri surpuissant, hurlant sa terreur, sa colère, voulant inonder le monde sous sa douleur, voulu jaillir de sa bouche sèche, mais ses cordes vocales, traîtresses, ne purent exprimer tant d’émotion. Un petit cri aigu, si minable devant le vacarme de ses émotions, trahit sa présence. Un brusque mouvement de tête, l’homme la voit, le regard de ce bourreau brule l’âme de l’orpheline. Il s’adressa sèchement à un garde qui avait déjà levé son arme.

« - Laissez la tranquille, elle ne nous causera pas de problèmes et sa mort nuirait trop à notre réputation. Nous nous arrangerons pour la mettre à l’écart. ».

Elle s’effondra, écrasée par le désespoir, se mit à pleurer, longtemps, personne n’était là pour la consoler. Elle vidait toutes ces émotions, tout cette douleur, par ses larmes étincelantes, seules lumières devant son âme obscurcie par le deuil.#


  1. Ainsi en était-il, la planète était dans le désarroi face au coup d’état, refoulant sa haine devant les armes du nouveau pouvoir, maudissant en secret ces tyrans égocentriques mais n’osant franchir le cap de la révolte populaire. Afin de calmer la foule, le gouvernement neuf avait accepté la célébration d’un enterrement national pour Sandril, cherchant à changer les événements qui préoccupaient les esprits en colère.


L’enterrement fut donc réalisé en grande pompe, usant de mille techniques de décoration pour séduire les yeux qui allait contempler ce spectacle par le réseau holographique de la planète. La musique funèbre avait été spécialement composée pour cet événement, en louangeant les bienfaits de la morte. Les membres du nouveau gouvernement avait mis en place un petit stratagème technique : faire pleurer leurs yeux, afin adoucir à nouveau le peuple.

Devant toute cette hypocrisie, tous ces mensonges, devant cette perte si grande et douloureuse, Sullïwan pleura à nouveau, emportée par la musique émouvante, avec l’envie terrible de hurlez à l’injustice et à l’horreur de la nature humaine.

Son esprit était en nage, paralysé par le deuil, énervé par ces apparences fictives fourbes, elle ferma les yeux et se noya dans un monde sans pensées, oubliant la pesante ambiance l’entourant et tous ces corps pleurant. Elle s’enfonça dans des méandres d’oubli, dans le monde du désespoir profond. Dans cette noire obscurité, ce rien, naquit une étincelle, l’espoir. Elle émergea soudainement de cet état de transe, et ces neurones se mirent à travailler à toute allure, analysant les possibilités de son idée saugrenue. Et si… ? Et si elle pouvait sauver tout le travail passé de sa mère ? Et si elle pouvait mettre un terme à ce nouveau pouvoir déjà corrompu ?

Elle regarda à nouveau l’homme qui avait tué sa mère, tué sa vie, et sa comédie la révulsa de dégout. Sa décision fut prise. Afin de ne pas perturber les racines de la tradition, un religieux avait fait son discours mystique sur la mort de la dirigeante, et avait permis à plusieurs personnes de dire quelque mots, avec la menace planante de représailles s’ils en disaient trop. Mais le nouveau gouvernement, avec la confiance que confère le pouvoir, se croyait invincible, et cette erreur allait couter leur fin.


Après que quelqu'un qu’elle n’avait jamais vu ai prononcé quelques mots vides de sens sur le passé si riche de sa mère, Sullïwan s’avança sur l’estrade pour dire les mots qui allaient faire basculer son destin. Elle prit son courage à deux mains, se souvenant de la force de caractère de sa mère et se jeta à l’eau. D’une voix d’abord calme, elle commença un discours engagé, rappelant la bravoure et la droiture de sa mère tout au long de sa vie, sans jamais faillir à ces idéaux, elle raconta tout ce qu’elle avait vu, tout son dégout pour ce qu’il s’était passé.

Les nouveaux ministres étaient mal à l’aise, sachant que quoi qu’ils fassent, que se soit l’arrêter en plein discours ou la laisser parler, ils risquaient beaucoup, la honte les força à rester stoïques, certains osèrent même prendre un visage emprunt de pitié.

Cela ne fit que renforcer l’intime conviction de la jeune femme, en regardant la foule, elle sut que le peuple entier était suspendu à ses lèvres et qu’il n’attendait qu’un mot pour enfin déchainer leur colère. Alors, elle le fit, l’appel aux armes contre les dictateurs assoiffés de pouvoir, pour retrouver la prospérité et la richesse culturelle d’autrefois. Le destin des officiels provisoires était scellé.


Dans toutes les régions, le peuple se déchaina contre la nouvelle administration qui venait d’être mise en place, sans trop de sang versé car beaucoup de membre de la nouvelle force de répression gardaient encore un chaud souvenir de Sandril.


Ceux qui avaient manigancés le coup d’état furent exécutés, et Sullïwan, sous le coup de l’émotion populaire, fut désignée comme nouvelle dirigeante, pour réparer le mal commis.#




Le voile se déchire.

Sullïwan émerge de ses souvenirs, comme renaissante dans son bain devenu froid. Elle reste encore un moment immobile, comme une minute de silence de respect pour un passé qui l’a forgé. Une fois remise de son voyage intérieur, elle se lève lentement, s’essuie en vitesse et enfile un peignoir chauffant.


Elle se dirige d’un pas posé vers son sanctuaire. Traversant une baie vitré en forme de demi-dôme, elle débouche sur un paysage magnifique. Face à elle se trouve une plaine verte, un forêt luxuriante pleine de bruits divers. Une haute cascade dévale sauvagement la pente, créant des remous fracassants dans le petit lac en dessous. La jeune Commandante se trouvait sur un rocher qui côtoyait le début de la cascade et qui surplombait ces étendues naturelles. Elle s’assis en position du lotus et fusionna avec la nature ambiante, tous ces sens se firent plus intense, son esprit fut dominé par la quiétude et la sagesse qui émanait du lieu. La douce brise caressant sa peau, les chants mélodieux des oiseaux, la force des remous aquatique, la fermeté de la roche, tout cela ce mélangeait dans un tourbillon de sensations apaisantes. Elle démarra un nouveau voyage intérieur, moins profond cette fois.


Depuis son investiture en tant que Commandante, elle avait tellement changé…

L’ère des tyrans.

Dès que son peuple eu l’avancement technologique nécessaire pour entrer en contact avec le monde galactique, elle s’était précipitée à la rencontre de ce monde inconnu, pleine d’espoir. Elle s’aperçu de l’injustice entre les « forts » et les « faibles », mais ce qui la révolta au plus haut point, ce furent Cronos et Soilwork, qui, sans une once d’honneur, exploitaient les plus faibles pour leur propre profit. Cet esclavage, cette mise à mort de jeunes pleins d’espoir dégoûta Sullïwan, qui, bien que sa puissance fut ridicule, partit en campagne contre les tyrans. Heureusement, elle ne fut pas seule, elle trouva beaucoup de soutien de commandants respectueux de la vie, et ainsi, elle participa à sa première guerre, à une grande échelle. La Résistance, telle qu’elle fut nommée, causa beaucoup de pertes, mais la lutte continua sans fin, jusqu’à la victoire.


Ensuite, ce fut l’ère utopienne.

Endoctrinée dans la foi divine de la trinité par Machiavel, son envie d’idéal trouva une mission à accomplir, un but à sa vie : l’élévation des âmes. Motivée par son envie d’aider à l’évolution des esprits, elle devint pragmatique et ferma les yeux sur les méthodes utilisées par ses congénères. Sa conviction que l’idéal utopien était noble la guida tout au long de son aventure. La Grande Purge causa des victimes innombrables, et le début de la guerre contre la LGX qui se basait sur les statistiques, qui jugeait les actes, pas les motivations. Face à la violence déchaînée sur la galaxie, elle comprit qu’elle avait failli, que, involontairement, les actes d’Utopia n’avait pas eu l’effet escompté mais avaient commencé un nouveau cycle infernal de la violence. La colère ne laissant pas place aux négociations, Utopia s’autodétruisit pour forcer la fin de la violence qui consumait la galaxie.

Maintenant, elle regrettait tout ces sacrifices inutiles.


La nouvelle ère. Grâce au grand nombre de commandants opposés à toute forme de dictature, la galaxie avait été pacifiée des ses tyrans célèbres. Sullïwan continuait de suivre mollement l’Assemblée, mais face au manque d’intérêt de celle-ci, puisqu’il n’y avait d’autre discours passionnés que des affaires personnelles, elle s’y ennuyait de plus en plus.

Que lui réservait l’avenir ?