Oui aux impôts !

De Apocalypsis
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Discours prononcé à l'Assemblée Galactique par AlphonseHubert pour fustiger les choix économiques divins :



« Ce que le Prolétariat exprime ici maladroitement, c'est bien son ras-le-bol du libéralisme.

Devant une Galaxie gérée autocratiquement par un pouvoir suprême n'ayant de comptes à rendre à personne, qui ne consulte même pas la représentation galactique sur des sujets aussi graves que l'impôt, prérogative parlementaire s'il en est, il ne lui reste plus que la grêve pour s'exprimer. Hélas ! Ce sont bien les plus faibles qui en pâtissent, et il est triste qu'il ne reste au peuple qu'à s'autoflageller pour se faire entendre.

D'une certaine manière, les insurrections planétaires sont des balles perdues de la démocratie, qui frappent aveuglément les commandants les plus pourris comme les plus méritoires et les plus soucieux du bien du peuple. Mais quel en est le message profond, celui qui se dégage invariablement de la conjonction de tous les mécontentements, celui que le peuple sent clairement et exprime parfois confusément ?

Ce message vrai, c’est un NON, un NON clair et franc, un NON au libéralisme économique et à son corollaire capitaliste. Le capitalisme, nous ne cessons de le répéter, porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage. Il est la source de tous les maux, il est à la racine du mal qui se propage dans la société. Ce n’est que lui qui permet à la méchanceté en puissance de l’Homme de s’exprimer en acte, c’est lui qui pervertit l’âme humaine.

Ainsi, lorsqu’un peule se rebelle, c’est pour dire NON à un Dieu autocratique qui tente d’imposer à la Galaxie un modèle thatchérien ultra-libéral, où la satisfaction du peuple est inversement proportionnelle au taux d’imposition. Or, qui souffre lorsque les impôts sont trop faibles ? Qui souffre lorsqu’ils ne suffisent pas à financer les écoles, les routes, les transports publics, la sécurité ? Qui souffre de cette carence de service public ? Qui souffre lorsque les impôts ne peuvent assurer leur mission suprême de redistribuer les richesses ? Messieurs, je vous le dis, c’est le Peuple qui en souffre.

Dieu, vous ne pouvez continuer à imposer vos choix économiques surannés à la Galaxie, à faire comme s’ils étaient une évidence, voire une nécessité. Mes peuples réclament le droit d’appliquer le modèle suédois, de vivre heureux avec un faible coefficient de Gini, avec des inégalités quasi-inexistantes, des services publics forts et réellement au service du citoyen. Ce modèle a prouvé qu’il était gage de démocratie aboutie, et de stabilité politique.

Mon peuple réclame d’avoir droit au bonheur. »