Tsumi

De Apocalypsis
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"Le conseil de shaidhaar traitera avec vous dès qu'il sera regroupé. Voyez vous, le commandant Tsumi n'est pas disponible pendant quelque temps hélas nous le craignons.

Cordialement."


Un vieil homme emmitouflé dans une cape grisâtre approche nerveusement. Le train repart dans son chahut monotone, quelques jets de vapeur glissent jusque sous le banc sur lequel vous attendez. Le vieillard s’y invite sans dévoiler aux lumières artificielles un soupçon de son visage.

« Ainsi vous cherchez à en savoir plus sur les citoyens de Shaidhaar ainsi que leur Représentant, Tsumi. »

Annonce t’il d’une voix éraillée sans même lever la tête vers vous. Il toussote un instant, déglutit puis reprend.

« J’en ai entendu, des choses, sur ces êtres étranges… Mais croyez moi, la vérité est bien surprenante, mon ami. Oh non, ne vous inquiétez pas, ils sont bien humains.»

Un train passe.

Il se tait un moment, laissant le vacarme inonder le hall, l’odeur de l’huile couler vers vos narines. La foule ne prête attention ni à lui, ni à vous.

« Allez donc chercher par là, vous y trouverez votre compte…chercher ? Shaidhaar ? Haha !! »

Il s’esclaffe alors de rire, une ironie ne mettant que peu à l’aise. Soudainement il se lève tout en terminant d’une voix sèche :

« Maintenant j’ai à faire… assez perdu de temps. »

Un train arrive. La foule s’amasse à ses portes et en un clin d’œil vous perdez de vue ce vieux fou. Sur le banc, à l’emplacement où il était assis quelques secondes plus tôt, vous découvrez un papier déchiré et grossièrement chiffonné paraissant s’offrir à vous. En le dépliant vous remarquez quelques dessins futiles et parvenez à y lire ces phrases :

"Archives Nano-cérébrales du complexe de Kaelhonia, Centres de Données Humaines et Robotiques. Allez donc chercher également un peu partout dans le serveur diplomatique, celui-ci n’est qu’un espace de rencontres."

Lorsque vous relevez votre regard vers le train, vous discernez le sourire mesquin d’un vieillard, derrière une vitre sale.


Le commandant Tsumi laisse en ce moment trois étranges femmes mener ses discussions diplomatiques. Nous avons réussi à réccupérer certaines archives vidéo, celles de leur première arrivée dans l'assemblée.

-lecture-

Arrivent trois magnifiques femmes vêtues d’une brume sombre. Elles se déplacent rapidement. Malgré leur vitesse, leurs gestes fluides et gracieux font de leur arrivée un balai mystique, un envoûtement. Elles rejoignent le commandant et s’installent à ses côtés, une d’entre elle se blottit contre lui. L’une a les cheveux longs et blancs, ses yeux aussi sont blancs. Elle est vêtue d’un kimono blanc également, finement orné. Souriante, elle commence d’une voix douce :

« Commandantes, commandants, bonjour. Je suis Sdehiat, le premier œil de notre commandant. Heureuse de vous connaître, hihi. Je suis ici pour vous aider et faire évoluer les discours du mieux que je le pourrais.»

La seconde garde la capuche de son grand manteau sombre toujours sur la tête. Elle laisse ses cheveux cacher légèrement son visage. Ils sont noirs et encore plus longs que ceux de sa sœur. D’une voix sèche, alors que les mouvements de ses lèvres sont à peine perceptibles tant elle profite de l’ombre, elle continue :

« Je suis Hoamia, et je me fiche de savoir qui vous êtes. Je vais me faire un de ces plaisirs les plus fous à vous critiquer, c’est tout ce qui compte.»

Sdehiat lui fais un signe, la moue qu’elle ne peut cacher dénonce sa déception quand au discours hautain de sa complémentaire.

La dernière, enlacée autour du commandant, se tourne vers l’assemblée. Ses cheveux pourpres couvrent son corps nu, son regard perçant, son visage inexpressif et ses lents mouvements à cet instant lui confèrent une certaine présence. D’une voix calme, elle reprend :

« Je suis Kaelhonia, le troisième œil de notre patron. La raison de ma présence ne vous concerne pas, néanmoins je tiens à vous préciser que je ne suis pas hostile, tout comme mes sœurs. Nous ne sommes qu’une seule et unique voix, celle du commandant Tsumi. »

Tandis que Sdehiat l’applaudit, Hoamia pousse un soupir d’indifférence.