La bataille d'ultrématie

De Apocalypsis
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La bataille d'Ultrématie

Ce récit épique raconte comment Ramouflon, fut blessé en pleine opération "ultrematie" visant à conquerir le systeme 0 . Cette opération fut un franc succes mais il couta a l'abbé ses 4 membres



Dans la plaine

Silencieux, les poings aux dents, le dos ployé, l’Abbé Ramouflon contemplait les blanches plaines d’Ultrematie, planete glacière du systeme 0 . A l’infini s’etendait les légions de Necrid composée d’ hommes bioniques et de cyborgs montés sur patte pour mieux parodier l’homme . la terre prolongait en bas, immense et sombre, les continents battus par la houle des mers et les cieux rougit par les feux du combat . Inlassable, il avait pris la tete de la section « bilboquet » formé des jeunes gens les plus pieux et les plus fougueux des Territoires Ultremistes Unifiés . Il se tenait la, dardant ses yeux ensanglantés , dans ce gouffre ou la vie amasse ses tempetes, ou le fourmillement des hommes et des betes pullule sous le vol des siecles irrités . Oui le monde etait vieux, il avait perdu sa fraicheur d’origine il s’etait fletri comme un fruit pourri rongé par la faiblesse des hommes . Il ententait monter les Hosannas seviles, les cri des egorgeurs, les te Deum des rois, l’appel desesperé des nations en croix et des justes ralant sur le fumier des villes . Ce lugubre concert du mal universel, aussi vieux que le monde et que la race humaine, plus fort plus archarné plus ardent que sa rage tourbillonait autour du viel ecclesiastique. Vraiment, fallait-t-il ce battre pour cela ? lutter sans repit et sans repos pour servir une race vile qui toujours refusait d’ecouter les voix de leur embryon de conscience . Car plus que tout, le faible redoutait de quitter le confort de la conformité pour s’aventurer sur les chemins tortueux de la verité . Mais il allait combattre il n’allait pas laisser les chiens souiller l’Humanité !!! Un cri immense etait sortit du fond de ses entrailles, les braves etaient en marche ….

Une nuit claire, un vent glacé. La neige est rouge.

Face à la mort

Mille braves sont là qui dorment sans tombeaux,Fusil au poing, les yeux hagards. Pas un ne bouge. Au-dessus tourne et crie un vol de noirs corbeaux. La lune froide verse au loin sa pâle flamme. L’Abbé se soulève entre les morts sanglants, Appuyé des deux mains à la crosse de son arme La pourpre du combat ruisselle de ses flancs. « - Holà ! Quelqu'un a-t-il encore un peu d'haleine, Parmi tant de joyeux et robustes garçons qui, ce matin, riaient et chantaient à voix pleine »

Tous sont muets. son casque est rompu, son armure est trouée, et la balle a fait sauter les clous. « Mes yeux saignent. J'entends un immense murmure Pareil aux hurlements de la mer ou des loups. Viens par ici, Corbeau, mon brave mangeur d'hommes ! Ouvre-moi la poitrine avec ton bec de fer. Porte mon coeur tout chaud à Ulina la belle Sur Vercors, où mes freres boivent la bonne bière, et chantent, en heurtant les cruches d'or, en choeur, à tire d'aile vole, ô rôdeur de bruyère ! Cherche ma fiancée et porte-lui mon coeur. Au sommet de la tour tu la verras debout, blanche, aux longs cheveux noirs. Deux anneaux d'argent fin lui pendent aux oreilles et ses yeux sont plus clairs que l'astre des beaux soirs. Va, sombre messager, dis-lui bien que je l'aime, Et que voici mon coeur. Elle reconnaîtra qu'il est rouge et solide et non tremblant et blême et la forte Ulina, Corbeau, te sourira ! Moi, je meurs. Mon esprit coule par vingt blessures. J'ai fait mon temps. Buvez, ô loups, mon sang vermeil. Jeune, brave, riant, libre et sans flétrissures, Je vais m'asseoir parmi les Dieux, dans le soleil ! »

Et ayant dit ces mots, Ramouflon s’effondra .

La survie

Le temps s’effilochait se distendait et se deformait, Ramouflon voyait defiler en lui tout ce qui avait marqué sa longue et palpitante vie ; Sa petite enfance sans père, son exil amer vers Vercors, ses etudes au monastere, ses doutes d’adolescent, les joie de sa rencontre avec Ultremis puis à nouveau la guerre, l’occupation, la repression, l’Apocalypse . Ses premieres intrigues politiques, son accension fulgurante au pouvoir, les premiers balbutiements du mouvement, le renversement de l’ordre galactique par la destruction de la corporation bleue ;cette hydre infâme . Sa femme Ulina, les femmes, les enfants, La Mascarade le l’ULG et le triomphe éléctoral, la guerre du Bilboquet contre Imothep le Félon longue de plus d’un mois . Le triomphe de la doctrine, les baptemes, la prise du systeme 0 et de Newdeun au cours de la brillante opération « Ultrematie » . Soudain il se raidit , pris d’un violent spasme . Allait-t-il perir ici seul et aussi betement ? … Non il n’etait pas encore temps !!!l’ultremisme avait besoin de lui pour quelques temps encore . Sa volonté inflexible commanda à ses jambes de bouger, elles resterent imobile … Plusieures heures durant, il restait la dans la neige rougie par son sang généreux son corps allait reprendre vie parce qu’il le voulait !!!. Ses bras et ses jambes craquelaient de gercures, le froid mordant penetrait dans sa chair avec une telle force que ses os eux meme se fendaient dans des bruissement sinistres . Il endura durant la nuit se qu’aucun mortel n’aurait pu endurer ; le corps abdiquait mais l’esprit etait intact et pur comme jamais.

Au matin, alors que les derniers corbeaux se dissipaient, Ramouflon se tenait debout sur des jambes qui n’étaient plus que les deux extremités mortes d’un corps à l’agonie . Soudain, un bruit lointain et sourd, comme un rugissement resonna contre les parois des falaises . Un antique chasseur modele « Mai 05» rafistollé au scotch vint se poser sur les lieux du carnage . Un petit homme en descendit febrilement et se mit à laper la neige frenetiquement . Ultremis leva la tete et reconnu en Ramouflon immobile et glacé, son héritier, sa chair . Le prophete entrepris alors de remorquer Fridolin jusqu'à son vaisseau . Lorsque il tira sur ses jambes, celles-ci se cassèrent comme du verre brisé lorsque il tira sur ses bras, ceux-ci se disloquèrent dans un bruit de cristal . Ultremis eu alors une idée brillante qui ne pouvait surgir que de son cerveau génial ; il fit rouler le malheureux homme tronc jusqu’au chasseur apres l’avoir enfoui dans une boule de neige . Une minute plus tard il s’etait envolé .

La guérison

C’est dans l’odeur d’ether de l’hopital de Vercors que Ramouflon revint à lui, La premiere chose qu’il vit fut le décoleté plongeant de la charmante infirmiere qui se penchait à cet instant sur lui pour lui administrer une piqure d’ultremine . Cette vision permit également a Fridolin de verifier que le froid ne l’avait pas privé de tous ses membres … L’ultrémine commencait a agir, tirant l’abbé de son état larvaire et lui insuflant la force de courtiser la donzelle . Malheureusement c’est à cet instant qu’apparu Youssouf Ibn Tachfin l’illustre scientifique ultremiste, stimulo en bouche et mine preocupée ; « As-tu repris tes forces Fridolin ? Il va falloir que je t’annonce une triste nouvelle ; d’ici quelques jours, nous allons te greffer de nouveaux membres mecaniques . Cependant il va falloir que tu restes allité pendant une vingtaine de jours le temps que les tissus se régénerent . « L’abbé devint livide en entendant Youssouf ; jamais il ne se souvenait avoir tenu 20 jours sans bouger , et il avait un empire à gérer bon sang !!! Néanmoins, la tristesse de la nouvelle fut atténuée par le sourire de l’infirmiere et la perspective de pouvoir enfin finir la rédaction de « l’ultremisme est un humanisme » ouvrage inachevé par manque de temps . Il ordonna donc que ses seconds s’occupent des affaires courantes pendant cette période, il ecrivit également une longue lettre aux commandants Ultremiste les encourageant à promouvoir la Foi à travers le monde . Tout compte fait, ce repos forcé pourrait se reveler etre une bonne chose …