La trahison du Dragon 31/03

De Apocalypsis
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Le commandant Parisii se porta au devant de l'assistance, visiblement affaibli tant sa démarche était incertaine, des plaies lui cisaillaient le visage et les membres, et sa tunique par endroit arborait un magnifique mais funeste rouge écarlate.


"Comman... Commandants, comman..dantes," dit-il la gorge nouée.


On ne savait si c'était l'émotion ou ses blessures qui l'handicapaient à ce point. Il Prit une profonde inspiration et continua son récit.


"Je reviens de la planète Belle à l'instant, planète natale de cronos en notre possession, où j'avais rendez vous avec certains membres de la Résistane, pour fêter cette vistoire d'Eragon pour la Résistance..."


il reprit son souffle, qu'il semblait aller chercher au plus profond de ses entrailless.


"Arrivé hier matin au port galactique Vulka 5, port principal de cette planète, j'ai tout de suite compris que quelque chose n'allait pas. Je ne pouvais mettre de mots précis sur cette étrange impression, mais elle ne cessa de s'affirmer à chaque minute. Etait-ce en raison du manque d'engouement des populations locales, dont la mine triste ne collait pas avec mon idée de libération? Etait-ce dû au manque visible de trace de combat? Le palais principal de Cronos, vaste monument reflètant son marbre rouge dans ce soleil couchant, ne semblait pas avoir subi le moindre tirs. Et tous ces petits détails contradictoires que l'esprit refoulent mais qui, en nombre suffisant, finissent par rejaillir à votre conscience.


Mais pourquoi Eragon n'avait-il pas encore rendu la Capitale a ses propriétaires démocratiquement élu? Pourquoi était-il venu nous chercher au port sous la forme d'un hologramme, dont je me rendis compte lorsque sa couleur se nuanca légèrement au passage d'un éclair de chaleur? Ce n'était pourtant pas dans ses habitudes d'agir ainsi, surtout envers nous, ses frêres d'arme. Pourquoi nous l'avoir caché?


Je glissais alors dans ma langue natal à mes gardes de rester vigilants, et de ne pas laisser passer le moindre geste suspect."


Ici, Parisii marqua une grande pause, et faisait appel à toute sa concentration pour se rappeler l'enchainement exact des scènes qui suivirent.


" Arrivée sur la passerelle qui menait au palais, je vis du coin de l'oeil un mouvement très rapide et ténu à ma droite, C'était un oiseau, qui passa juste devant moi, avant d'être bousculé par un mur invisible au bord du pont. Le cercle de couleur bariolée qui suivit le choc ne puvait laisser aucun doute: il s'agissait d'une escouade de combattants d'élite rendu transparent grâce à leur armure anti-photon, et celle ci nous entourait littéralement de part et d'autre de la passerelle. Maintenant que je le savais je constatais effectivement une certaine étrangeté des courbes là où ils se tenaient.


J'avais eu de la chance encore une fois de m'en être rendu compte, et remerciait mentalement cet oiseau béni des cieux.


C'est arrivé au milieu de la passerelle que tout s'enchaina. Un tir à particule qui semblait provenir du néant (surement d'autre guerriers invisibles) me frola l'épaule et toucha l'un de mes gardes à la nuque, lui coupant net la tête. L'hologramme d'Eragon disparut aussitot.


Engagez nos boucliers gravitationnels!!! m'écriais-je.


Tirez là où vous ne voyez personne, ce sont des transparents! continuais-je sur un même élan.


Ce fut un chaos indescriptible. Mes hommes tombaient tout autour de moi les uns après les autres, et je commencais sérieusement à entrevoir ma fin. Quelque chose me bouscula, et je tombais de côté. C'est en me relevant que je compris que le chaos auquel j'assistais n'était rien en comparaison de ce que je venais de voir.


Plus haut, sur les premières dalles menant au palais, Eragon Ohen se tenait droit, l'air moqueur. Derrière lui, accoudé à la porte d'entrée, Cronos nous contemplait également. Je vis les deux hommes s'esclaffer de concert, avant de pénétrer ensemble dans la palais, et l'accolade amicale des deux hommes sur le perron de la porte finit d'achever mon moral.


C'est avec toute la rage du désespoir que je me relevai, pour m'engouffrer à nouveau dans la bataille... Nous n'étions plus très nombreux lorsqu'un tir me toucha à la hanche, me projetant en dehors des balustrades de la passerelle, dans le vide qui semblait m'attirer vers ce fond dont la mort semblait inéxorable.


Je ne peux absolment pas vous dire ce qui passa ensuite, ayant perdu connaissance lors de la chute. Je sais simplement que je ne recouvrai mes esprits qu'à bord d'un vaisseau commercial de l'assistance intergalactique, où l'on me jura m'avoir trouvé inconscient à des années lumière de la planète mère de Cronos.


Mes amis, Eragon Ohen, certainement grisé par sa conquête de la Capitale, qu'il ne rendra pas à nos diplomates élus, ne doit plus être désormais considéré comme notre allié.


Peut être même n'a -t-il jamais été de notre côté...


Et c'est le coeur abattu car trahi que je le condamne ici à subir le même sort que nos ennemis. Ne retenez pas vos coups, même si je sais que beaucoup d'entre vous auront du mal à y croire, car lui ne vous fera pas de quartier. Ne le laissez plus arpenter vos terres, car ce dragon n'y est plus en ami, et ces dernières sont probablement déjà la cible des invasions de cet infame."


Le commandant Parisii à ces mots se pressa de quitter la salle, peut être lui même trop ému par la condamnation qu'il venait d'annoncer.




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