La troisième colonne

De Apocalypsis
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Bob Brache arriva tardivement ce matin à l'assemblée. Un homme, dans le fond, vitupérait contre le changement de pouvoir, et son arrivée passa donc inaperçue aux yeux du plus grand nombre. Discrètement, il alla s'asseoir aux côtés de Thaôis et Kev Walker. Les trois hommes semblaient bien se connaître et heureux de se voir. Ils échangèrent des mots, dont leurs plus proches voisins percurent quelques bribes : tout s'est bien passé... 90% des flottes anéanties... Presque 200 planètes capturées... certaines résistent encore mais ce n'est qu'une question d'heure...

Quelques commandants défilèrent encore à la tribune avant que le sénôr Brache ne vienne s'y présenter. Il était fatigué mais guilleret, rarement on l'avait vu avec un si grand sourire.

"Commandantes, commandantés, ye vous salue."

Il parcourut l'assemblée, décelant ça et là les regards noirs de ceux qu'il avait attaqué durant la nuit. "Comme certains d'entre vous l'auront compris, ye souis associé aux sénôrs Thâois et Kev Walker dans cette grande entreprise dé rémise en ordre dé la galaxie. Ye remercie lé sénôr Kev Walker dé né pas avoir diffusé mon nom hier, cela aurait nuit à certaines dé nos opérationnes."

"Oh ! Ye n'ignore pas qué parmi vous il en est qui sont troublés par cette nouvelle mâ, ye n'ai jamais caché la sympathie que y'éprouvais pour ces deux commandants et il sé trouve qu'eux et moi avions, depouis quelques temps déjà, signé oune pacte dé non-agression et d'entre-aide militaire. Et pouis, dé fil en aiguille, vous savez comment cela va : on sé met à parler dé nos projets d'avenir autour d'oune verre et, soudain, hé, hé, on lit dans les yeux dé l'autre qué loui aussi convoite lé système 0. Tout cela s'est fait rapidement : chacun d'entre nous était prêt à passer à l'actionne et désireux dé lé faire. Moi-même, ye songeais à faire cela dans la emaine à venir, c'est dire..."

"Allons, encore oune fois, en cé qui mé concerne né faîtes pas les innocents : beaucoup d'entre vous connaissaient ma pouissance militaire et mon antipathie pour cé Sénat, il né vous était pas difficile dé dviner la souite."



"Ah ! Ye vois qué nous avons ici des membres dé la Nouvelle Alliance ainsi qué d'autres contributeurs au projet dé l'Apocalyyyypse des Aaaaastres, cé formidable projet d'holocauste nucléaire généralisé destiné à éradiquer les seuls sénôrs Thâois et Kev Walker sans aucun remords. Sénôr Tito, malheureusement, il sé trouve qué lorsque vous m'avez proposé dé vous joindre, nous étions justement en pleine discoussionne concernant notre prise dé pouvoir, quelle amusante coïncidence, hé, hé."

"Voyez-vous, commandant, y'avais intialement signé ce pacte en songeant à vous : y'étais certain dé voir en vous lé genre d'hommes dans l'opinion desquels on est avec eux ou contre eux. D'ailleurs, souite à mon refus dé joindre la Nouvelle Alliance, né m'avez-vous pas dit qué vous espériez né pas mé voir prendre ombrage dé votre volonté dé faire dé celle-ci la plous grande pouissance galactique ? Certains dé vos mots en disent long, ye vous l'ai fait remarquer alors. Ce jour-là, vous m'avez confirmé qué signer cé pacte entre moi et les sénôrs Thâois et Kev Walker était oune excellente décisionne. Si ce n'avait été eux, alors c'eût été moi."



"A vous, sénôr Tito, ye vous l'ai dit : y'ai appris à mieux vous connaître durant ces quelques jours et ye vous trouve néanmoins sympathique. Pas lé genre d'homes avec lequel ye m'associerais, mâ oune homme sympathique. Ye vous ai dit également cé dont vous pouviez mé blâmer et cé qué vous né pouviez mé reprocher, y'espère qué vous serez oune valeureux adversaire."

"A tous les membre dé cé projet apocalyptique mort-né, ye vous prie dé né pas voir dans mes attaques quelque chose dé personnel : vous avez fait lé mauvais choix politique et il vous faut maintenant en assumer les conséquences militaires. Sachez toutefois qu'il en est parmi vous que y'estime : il mé plairait dé vous voir vous retirer dé cet échiquier."



"Avant dé vous quitter, ye tiens à présenter mes excouses à tous ceux qui ont été injustement touchés par mes opérationnes militaires : y'ai tenté dé rédouire au mieux les dommages collatéraux, mâ les nécessités dé la guerre sont parfois cruelles, qué voulez-vous. Sur ce, sénôrs, sénôritas, ye dois vous quitter : ma sale besogne n'est pas terminée et mon service diplomatique est débordé. Mâ, ye savais à quoi m'attendre. Enfin, n'ayez crainte : avec nous au pouvoir, notre avenir est entre dé bonnes mains, hé, hé..."