De l’inconscient et de l’Empire des Sens

De Apocalypsis
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Auteur : Angelus L Oméga


29/07 ETU 16:58

Score : 18

Absent de l’Assemblée depuis deux semaines, l’arrivée du commandant Angelus L’Oméga provoqua des réactions diverses : surprise, joie, mécontentement, circonspection. Sa cure tantrique, concentrée sur l’exultation du corps dans la recherche de la paix intérieure, avait laissé sa marque sur son corps. Il était purifié, plein d’une sérénité inébranlable. Ses muscles avaient acquis une nouvelle vigueur, par l’exercice sexuel intense auquel il s’était livré. Une fois revenu de son havre coupé du reste de la galaxie, il s’était mis au travail en ressassant les archives galactiques pour se tenir au courant des grandes lignes de ce qu’il avait raté. Il avait remarqué les discours à la chaîne pondus par Mablane et d’autres, de démagogues-qui-sont-contre-la-démagogie. Comme un concours où le but est d’utiliser le plus de fois les mots démocratie et liberté dans un même texte, dans le but évident de sauver la galaxie. Le tout sous la couverture de la lutte contre l’oppression, notion ô combien utilisée pour soulever les foules et les manipuler.

Il avait aussi vu beaucoup de nouveaux visages, comme une nouvelle génération. D’un côté plus facile à manipuler, servant ainsi les pseudos « résistants à la tyrannie ». De l’autre côté plus ouvert d’esprit aux idées neuves et révolutionnaires, ainsi plus sensibles à la compréhension du but de l’Empire des Sens, car sans préjugés.

Durant cette mise à jour intellectuelle, l’être ailé se lassa rapidement des disputes incessantes où l’obscurantisme bloquait toute progression du débat.


Au cours de sa retraite où il s’était livré à des expériences qu’il n’avait jamais imaginées possibles, il avait compris une chose essentielle. Comme une chandelle qui s’allume et qui éclaire la voie de la compréhension de la Vérité philosophique. Il se devait maintenant de partager cette découverte.


"Chère Assemblée, ruisselante de vie, d’action, de vociférations, je dois vous faire part d’un raisonnement qui je l’espère vous aidera sur le chemin de l’élévation spirituelle.


Dans la préhistoire déjà, un brillant penseur, nommé Freud, découvrit une vérité bouleversante sur la nature humaine. Ce précurseur d’une discipline qui se nommera la psychanalyse avait révélé l’existence de différentes couches de « conscience » au sein du cerveau humain. Nous n’allons pas rentrer dans les détails de sa théorie compliquée, mais juste nous attarder sur l’inconscient. L’inconscient est constituée de pensées refoulées, rejetées par la conscience à cause d’une honte ressentie, d’une règle morale qui interdit ce genre de pensées. « Ce n’est pas bien » d’avoir cette pensée, alors on essaie de s’en débarrasser, on la met à la poubelle. Mais cette poubelle est vivante, et conserve tout ce qu’on lui donne au fond de notre esprit, en mélangeant les « déchets ». Mais il y a pire : l’inconscient nous influence dans la vie de tous les jours, il guide nos faits et gestes. Beaucoup de nos actes et de nos paroles n’ont pas de justifications sensées car c’est notre « poubelle mentale » qui nous y pousse.


Nous sommes donc les esclaves de cet inconscient ! Nos pensées refoulées nous dominent ! Nous sommes contrôlés par une poubelle ! La liberté tant chérie par l’OPU n’est qu’une illusion agréable, car l’esprit reste enchainé, guidé par une partie de notre cerveau sur laquelle nous n’avons aucun pouvoir direct. L’oppression est intérieure, il faut d’abord se débarrasser de celle-là au lieu de se battre pour ou contre un mirage.


Mais la question que je vous pose est : qu’est-ce qui fait que telles pensées sont refoulées et pas d’autres ? La société. Ce sont les règles morales imposées par la société qui nous font avoir honte de certaines pensées. C’est l’instinct grégaire couplé à l’éducation reçue qui fait que l’on peut ressentir de la culpabilité pour ce dont on pense, et en cherchant à se débarrasser de cette culpabilité, on envoie à la poubelle… Les parents qui grondent un enfant parce que « ce n’est pas bien », « on ne doit pas faire ça » ; la société qui a créé le système de la honte quand un comportement, un fait, une pensée, peut nuire à l’intégration dans un groupe, tout ça crée l’inconscient. C’est à cause de ces limitations, de ce sentiment de culpabilité que la poubelle apparaît, pour contenir tout ce dont on a honte. Et donc apparaît aussi la prison mentale…


Il y a un processus semblable pour l’apparence : on exploite abusivement la nature dans la fabrication de produits cosmétiques dont le but est d’atteindre un idéal de beauté, de perfection. La Dame Verte, qui a justement créé une nature si riche de différences et de beauté, est dénaturée pour servir l’homme dans sa quête de ressemblance à ses pairs. Tous ces produits et autres procédés dont le but est la recherche de la beauté parfaite ne font que transformer tous les visages vers un visage unique et collectif. Les différences, les petites imperfections qui rendent un corps unique sont cachées pour rendre chaque corps identique. Mais ce sont ces différences qui font la vraie beauté. Les profondes marques du visage qui expriment la personnalité de propriétaire, comme un livre qui raconte toute une vie à travers des signes. La profondeur de la vie est dissimulée par le masque de la société.


L’esprit subit le même moulage. Comme pour les individus qui ne se plient pas aux règles légales ou morales ou dont l’apparence ne plait pas, les pensées qui ne correspondent pas au moule sont rejetées. L’instinct grégaire nous domine consciemment (envie d’appartenir à un groupe, d’être accepté par la société, culpabilité, honte pour certains comportements) ET inconsciemment (culpabilité envers certaines pensées), nous ne sommes maîtres de rien ! Le libre arbitre n’existe pas, la société contrôle tout ! Nous sommes tous écrasés sous le joug du conformisme.


Refusons cet esclavage mental ! Libérons-nous de nos chaînes si oppressantes, qui ont l’air invincibles ! Redevenons maîtres de nous même !


Pour cette « mission impossible », il nous faut rejeter les règles implicites qui nous sont imposées dés l’enfance. Les « bonnes mœurs » ne doivent plus contrôler nos pensées. L’esprit doit être une terre de liberté absolue, où chaque pensée à sa place, où la tolérance règne, où l’inconscient n’a pas lieu d’exister ! On ne doit plus avoir honte de pensées d’inceste, d’adultère, d’envie de meurtre,… Les pensées sont fertiles, c’est leur richesse, il est normal de penser de telles choses. Les règles morales peuvent s’appliquer aux actes, pas aux pensées ! L’esprit doit être plus libre que tout !


Et c’est ce qu’offre l’Empire des Sens, en bravant les chaînes de la bienséance, en conférant le courage d’oser des actes considérés comme « honteux » par la société. Aucune pensée n’est rejetée, la liberté totale de l’esprit est encouragée. On ne vous oblige pas d’agir comme vous le dicte vos sens si vous ne le désirez pas, mais nous vous demandons de vous libérer, de vous ouvrir l’esprit au monde et à vous-mêmes.

En vous ouvrant à l’Empire des Sens, vous vous libérez du joug de l’inconscient. Il n’y a plus raison d’avoir honte de ce qui se passe dans votre tête, votre esprit est totalement libéré des règles morales qui vous font culpabiliser pour de simples pensées.


Libérez-vous de l’inconscient ! "