Dark Ezeckiel : Différence entre versions

De Apocalypsis
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''Guillaume fouetta sa monture.Le cheval se cabra,bondit en avant.Mon pur-sang démarra aussitôt.Je me rattrapais de justesse,incapable de contrôler quoi que ce soit.Déjà,il rejoignait son compagnon qui galopait droit vers l'enfer.
 
''Guillaume fouetta sa monture.Le cheval se cabra,bondit en avant.Mon pur-sang démarra aussitôt.Je me rattrapais de justesse,incapable de contrôler quoi que ce soit.Déjà,il rejoignait son compagnon qui galopait droit vers l'enfer.
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==''Rêve glacé d'un ciel de nuit''==
 
==''Rêve glacé d'un ciel de nuit''==

Version du 28 avril 2007 à 21:36

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Et son nom sera Dark Ezeckiel

Dans un lieu inconnu...

Dans une pièce spacieuse et lumineuse, un être ouvre les yeux. Les vêtements qu'il porte sont richement ouvragés et finement stylisés, tels ceux des nobles ,et arborent une teinte mauve sombre... Dans son dos,deux longues ailes noires aux longues plumes sombres sont déployées, imposant une pression certaine. Il redresse imperceptiblement la tête, et ouvrit les yeux, dévoilant des pupilles violettes, et un visage encadré par des mèches de cheveux d'un noir violacé. Encore en pleine confusion, il murmure quelques mots que l'on aurait pu croire inaudibles :

'Qui suis-je?... Et... Où suis-je?...'

Il scrute alors longuement les parois du lieu où il se trouvait,le genou à terre,comme à son réveil. La pièce est de forme circulaire,et arborait une couleur blanche étincellante et immaculée...

Soudain,une voix d'outretombe sortit du néant,répondant aux questions qu'il s'était posé à lui-même...

Tu es Dark Ezeckiel,le premier anti-Sephiroth,le pendant inversé de Métatron.

Et tu te trouves ici au Paradis Perdu,le paradis où se réunissent mes apôtres,les apôtres de Noé...

Tout sembla soudainement s'éclaircir dans l'esprit du jeune homme qui s'inclina à la hâte,en signe de salutation.

'Ô Dieu de Washimesa,que fais-je ici?...'

Il amena sa main droite à son regard avant de la serrer en poing.

'...Et... Quelle est cette enveloppe?'

Ceci est mon cadeau pour te remercier de ta ferveur.

Il marqua une courte pause avant de reprendre:

...Ton corps était atteint de la maladie de mort,et ton organisme s'affaiblissait de jour en jour...

Tu étais sur le point de disparaître.

Une expression de surprise passe sur le visage de l'ange noir avant qu'il ne fronce les sourcils. Il se savait atteint de ladite maladie,mais ignorait qu'elle en était déjà à un stade aussi avancé... Par ailleurs,ce mal était réputé incurable... Il se remémora les jours précédents et se rappela avoir commencé à cracher des gerbes de sang récemment... Il songea au fait qu'il l'avait échappé belle... Alors qu'il laissait échapper un soupir de soulagement,la voix reprit:

Par ailleurs,le dieu menteur a commencé à manoeuvre dans l'ombre,ses combattants se rassemblent et cherchent à asseoir dès maintenant sa suprématie...

Mes apôtres,formez vos bataillons! le moment est venu de prendre les armes!

Il marqua un second temps de pause.


Relève-toi!

Le jeune homme obéit silencieusement,ses deux ailes noires se déploient au maximum,lui faisant dégager une impression de grandeur... Il se dressa fièrement,les paupières closes...

Va,ange véritable. La victoire t'appartient.

Il redresse la tête et entrouvre les yeux.

'Oui.'

Sa silhouette disparaît dans un tourbillon d'ombre,alors que la pénombre se répand dans la pièce...



Champ de bataille

DarkinKnight.jpg

'Glory on the Kingdom!'


Le croissant de la lune déclinait à l'horizon.L'astre était d'une fascinante couleur rouge,signe annonciateur que le sang n'allait pas tarder à couler.Comme une barque aspirée par l'abîme,il chavira derrière les collines.Je ne pus retenir un léger frémissement.La température avait soudainement chuté.Les brins d'herbe ressemblaient à mille lames pointées vers le ciel,et les arbustes,presques dénudés,exhibaient des squelettes de cristal.J'humais l'air,profitant de l'air frais apporté par la rosée de l'aube.Une odeur d'acier flottait déjà dans les airs,avant même que la bataille ne commence.Je réajustais l'armure d'argent dont j'étais vêtu.Un casque dissimulait mon visage,couvert de dorures d'un style fin identique à celles qui zébraient ma cuirasse.En plus de la partie de mon visage située sous le nez,seuls quelques unes de mes longues mèches sombres étaient visibles.Je me trouvais côte à côte avec le commandeur de l'armée qui s'étendait à perte de vue derrière nous.Seul lui était au courant de ma réelle identité, pour les autres,je devais apparaître comme l'un des seigneurs de haute noblesse venus aider leur allié en la personne du duc de Normandie,du nom de l'un des pays de l'ancienne Terre.Lui et lui seul savait que j'étais en réalité le commandant à qui appartenait la planète où un affrontement historique s'apprêtait à avoir lieu,et auquel j'allais participer non pas en tant que spectateur,mais bel et bien en tant que soldat.L'ombre d'un sourire passa sur mon visage. Les choses se déroulaient comme je le souhaitais.J'allais participer à l'une des batailles telles que j'en avais lu la description dans d'antiques ouvrages,reliques des temps anciens.Je scruta l'horizon,observant le paysage et la civilisation,tout deux moyennageux de la planète. Je fis quelques mouvements afin de vérifier que la cuirasse que l'on m'avait fournie ne me gênait en rien.Je souleva ensuite l'imposante arme que l'on m'avait confiée.Je tenais en mon poing serré une grande lance argentée recouverte en majorité de gravure,en tentant de mesurer la longueur dudit objet non sans mal du fait de mes capacités assez moyennes à donner une estimation.Je dirais que l'objet devait faire dans les deux mètres de longueur.Par ailleurs,son poids semblait faire flêchir quiconque d'autre tentait de la manier.Pas même le duc ne semblait capable ne serait-ce que de la porter plus de quelques minutes.Un sentiment de fierté vint gonfler ma poitrine.Je vérifiais ensuite mon aplomb,sur le destrier que m'avait offert le duc pour cette bataille.Les muscles de l'animal roulaient sous mes cuisses.Je fus grisé par avance de l'affrontement qui allait se dérouler.Je m'enchantais que cette planète en soit restée à ce stade de développement.Le combat n'en serait que plus rude et plus fortifiant pour moi.Un affrontement de force pure.

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La respiration des soldats formait un panache blanc cotonneux autours de leurs visages et le pelage des chevaux fumait.La colonne serpentait ssur des kilomètres,fleuve ininterrompu que rien ne semblait pouvoir endiguer.Le flot emportait pêle-mêle hommes et bêtes,inexorablement,à la rencontre de l'armée Néo-Anglaise. À mes côtés,Guillaume,duc de Normandie,piaffait d'impatience.Cependant,une once d'inquiétude brillait dans son regard,du fait que je participe moi aussi à la bataille.Je tentais de le rassurer d'un sourire en coin.J'avais confiance en mes capacités.Des éclaireurs avaient renseigné le duc sur les positions d'Harold,l'usurpateur du trône,commandeur des Anglais.Ce dernier s'était établi sur les hauteurs de Battle Hill,bénéficiant ainsi d'un précieux avantage.Ce handicap n'avait pas retenu Guillaume.Il avait rassemblé ses troupes et,alors que les griffes de la nuit s'aggripaient encore au paysage,les Normands s'étaient ébranlés.Je n'entendais que le cliquetis des hauberts et la foulée de milliers de bottes.Les fantassins s'écrasaient contre les flancs de ma monture,au risque d'être piétinés par un sabot.Ce qui m'étonnait le plus,c'était le silence qui montait de cette multitude.On aurait dit un cortège funèbre et,à bien y réfléchir,cela l'était.Les guerriers marchaient vers le néant.Ils savaient que nombre d'entre eux ne feraient pas le chemin en sens inverse.Ils devaient probablement ruminer de macabres pensées... Cependant,un feu couvait dans leur regard fixe,mélange de rage,de haine,et d'énergie pure.Lorsqu'ils libéreraient ces forces,ces hommes ne seraient qu'instinct.Instinct de survie.Instinct de destruction.Et cette puissance charriait cette foultitude d'âmes,nouait chaque destin vers un seul but : la victoire.J'étais moi-même étrangement excité,comme si une volonté plus forte que la mienne avait réveillé mes obscurs penchants.J'étais aimanté,il me tardait que l'affrontement commence.

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La tension que j'éprouvais,nous l'éprouvions tous.Elle s'intensifierait au fil des heures,jusqu'à devenir insoutenable,jusqu'à ce qu'elle puisse exploser dans la fièvre du combat.Il n'y avait pas d'autre exutoire possible.C'était une drogue.Quiconque y avait goûté une fois n'avait plus qu'une envie : revivre cette intensité.À quelques pas,Guillaume chevauchait.Dans sa crinière rousse,la sueur avait accumulé des flocons de givre.Il me rappellait ces proues de navires sculptées,qui brisent les vagues de leur torse démesuré.Ainsi,il fendait les pans de la nuit.Alors que tout le décor semblait recouvert d'un badigeon d'encre,sa silhouette luisait.Les flammes de sa chevelure dansaient au-dessus de son armure au métal incandescent.Il concentrait sur lui la violence contenue dans la masse qu'il dominait tel une idole barbare.Dieu ou démon,nul n'aurait pu le dire,mais il n'avait plus rien d'humain.Son magnétisme guidait la foule,l'enivrait d'un âcre poison.Il s'immobilisa et l'armée entière fit de même.En une onde concentrique la rigidité du granit gagna l'océan grouillant des soldats.Le monde était comme en suspens,au bord d'un précipice rendu palpable par cette absence de bruit.L'air s'étrangla dans ma gorge.À cinq cent mètres devant nous,des lucioles picoraient une crête.Telles une lèpre,elles rongeaient la peau de la colline.Je sus immédiatement que nous avions atteint notre objectif.Battle Hill.Ces trous de braise étaient les foyers de l'ennemi.Ils rougeoyaient,plaies dans la roche,larmes de sang tirées des ténèbres.Dix,vingt,mille... Aussi loin que le regard portait.Comme un reptile qui se rétracte avant de bondir,les Normands frémirent.À cet instant,la boule du soleil perça,chassant d'un coup les dernier haillons charbonneux.Alors,un cri s'éleva de la poitrine de Guillaume,rauque,guttural,qui remplit tout l'espace.Mille voix s'unirent à ce défi lancé à la vallée.Sur un geste du général,la colonne se scinda.Je patientais tandis que la troupe affluait.Bientôt le conquérant fit volte-face,envisagea les arrières du champ de bataille.Le terrain grimpait en pente douce.Il frappa son cheval et gravit le contrefort.Là s'installerait son quartier général.Cette position,quoique moins élevée que celle d'Harold,lui permettrait de diriger les assauts.Sans que je n'aie eu à intervenir,mon destrier avait suivi le chef des envahisseurs.Dressé par le duc,il lui obéissait à distance,modelait ses réactions sur celles de son maître.Un sourire se dessina sur mon visage... L'affrontement venait de commencer.

Nous étions une dizaine à encadrer le héros.Je distingua alors des mèches rouges qui,malgré son casque,dépassaient sur la nuque de l'un des cavaliers.Je croisais alors son regard,couleur rubis.Daïsuké était donc lui aussi présent,et m'avait suivi malgré mes mises en garde.Advienne que pourra...'Alea Jacta Est' comme disait l'ancien peuple romain.Je poussais un long soupir,résigné,avant de me recentrer sur l'affrontement.

"Disposez les archers en première ligne!"

ordonna le duc.

"La piétaille viendra ensuite. Puis les chevaliers.À mon signal,que les flèches pleuvent.Je veux qu'un déluge foudroie ces cloportes."

Les trois hommes à qui il venait de confier ses directives acquiescèrent et partirent au galop.Les heures filèrent.Dans la plaine,les commandants organisaient les combattants en rangs serrés.J'observais ces milliers d'insectes répartis avec minutie.Chacune de ces fourmis était un homme,avec une famille qui priait pour qu'il rentre sain et sauf.

"Ces chiens galeux nous dépassent en effectifs!"

Ragea le duc.

"Harold a convaincu les Blue Guardians de se joindre à lui.Regarde,ils s'amassent sur les premiers rangs.Vois-tu leurs lames?Avec ces armes,ils peuvent repousser une charge de titans.Et s'ils se décident à répliquer,ils décimeront les nôtres,sans plus de peine que s'ils écartaient des fétus de paille."

Sur le ton de l'humour,il ajouta:

"En espérant que tu parviennes à faire contrepoids!"

En guise de réponse,un sourire féroce se dessina sur mon visage.Des olifants barrirent.Une haie de boucliers dissimula les guerriers s'étant ralliés à Harold dont m'avait parlé Guillaume,transformant l'armée anglaise en une gigantesque tortue carapaçonnée de fer.Le général se raidit.Il empoigna une oriflamme,la leva à bout de bras.Une détonation se fit entendre,immédiatement suivie d'un sifflement persistant qui me vrilla les tympans.Un boulet de canon s'écrasa sur la défense adverse.La poussière tourbillonnait,soulevée par un vent âpre.Les colosses de l'unité des Blue Guardians jaillirent du nuage sombre créé par l'explosion du projectile,arme au poing,indemnes,nous défiant de leur haute stature.Les arcs gémirent.Les traits noircirent les airs en une grêle dévastatrice.Ils s'abattirent sur les écus,y ricochèrent,sans provoquer le moindre dégât apparent.Des feulements de bêtes parvenaient jusqu'à nous,scandés par les archers normands qui décochaient une nouvelle salve.Les projectiles striaient la plaine,nuages de tempête.Ils claquaient contre le rempart de bois,s'amoncelaient aux pieds de nos adversaires.Les rayons du soleil teintaient la scène de pourpre.Une heure durant,les flèches et javelots crépitèrent,en vain.Les anglais ne cédaient pas un pouce de terrain.C'est alors que Guillaume lança les fantassins.Ils furent mis en déroute par les archers avant d'avoir atteint la moitié de la côte.Aucun corps à corps n'avait eu lieu et pourtant les blessés refluaient déjà par dizaines.L'anxiété barrait le front du chef normand.De mon côté,je trépignais.

"Allons!"

tonna-t-il.

"Nous n'en viendrons pas à bout de la sorte.Ma chevalerie seule peut faire ployer ces damnés.Voici l'instant de vérité.Vaincre ou périr,il n'y a pas d'autre choix!"

Guillaume fouetta sa monture.Le cheval se cabra,bondit en avant.Mon pur-sang démarra aussitôt.Je me rattrapais de justesse,incapable de contrôler quoi que ce soit.Déjà,il rejoignait son compagnon qui galopait droit vers l'enfer.



Rêve glacé d'un ciel de nuit

mes pieds se sont blessés au fil de chaque pierre

du chemin qui n'allait nulle part sous mon pas

en vain j'aurai porté la croix

du quotidien humain calvaire


qu'importent désormais les saisons sans pavois

Printemps,Eté,Automne,Hiver

l'abîme suspendu sur notre heure plénière?

Tout s'efface sans un mot,sans une voix

pour laisser place à nos âmes solitaires

des couleurs et des mots du décor d'autrefois?

Voici luire déjà l'éternelle lumière.


Mes yeux n'ont retenu ni le ciel ni la plage

ni la plaine où sont ancrés comme au repos les blancs villages ni les chemins qui vont au loin du paysage

ni les fleurs ni les fruits le son et les images.


Il ne me reste que ce corps dépourvu

que ces mains vides,que ces yeux dépouillés de tout ce qu'ils ont vu


Nos regards encore une fois s'entrecroiseront en vain

nous referons alors la terre et la mer et le ciel

pour pouvoir être nous-mêmes enfin

du reflet de nos rêves éternels.



Galerie

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