Archi71

De Apocalypsis
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D’Archi 71, il ne reste plus que quelques documents éparpillés dans les archives galactiques et une centaine de planètes baptisées « Autonomarchie » qui, telles des diamants, brillent dans l’immensité de l’espace, symboles d’une philosophie aussi radicalement étonnante qu’éphémère.


Extrait d’une interview accordée par son éminence poilue Archi71 (loué soit son premier chameau) à CosmoPeople Magazine le 30/07/06 ETU

"Hum ...Aadanaha dhammaantiis wuxuu dhashaa isagoo xor ah kana siman xagga sharafta iyo xuquuqada Waxaa Alle (Ilaah) siiyay aqoon iyo wacyi, waana in qof la arkaa qofka kale ula dhaqmaa si walaaltinimo ah..."

Après quelques minutes le traducteur automatique se déclencha enfin :

"... et c'est ainsi que notre peuple nomade après toutes ses souffrances redécouvrit le vol spatial. Entre temps les chercheurs avaient trouvé le moyen de rendre les chameaux plus intelligents, de telle sorte qu'ils pouvaient assurer seuls les livraisons. Ce qui devait arriver arriva et la révolte des chameaux dura 30 années ETU. Après le cessez le foin de Debre Behran, les chameaux acquirent le statut de citoyens à part entière, la seule concession était que leurs jeunes devaient se socialiser en troupeaux auprès d'un humain qui en était responsable jusqu'à leur majorité. Les premiers mariages interraciaux eurent lieu 15 années après la fin des hostilités et grâce à la science génétique, donnèrent des individus aux traits marqués par les deux espèces. En ce qui me concerne, je suis au 3/8 chameau et 5/8 humain.

Le sang du négoce coule dans les veines de ma famille depuis bien longtemps mais c'est seulement depuis quelques mois que nous avons rejoint le grand orchestre des nations d'Espérance afin d'ouvrir notre marché à la galaxie. Longtemps solitaire et refusant de rallier une quelconque coalition pour ne pas se compromettre, mon peuple fut pourtant conquis par la personnalité de Seb-RW et décida de le rejoindre dans sa toute nouvelle société : La RW. Il eut le plaisir d'y retrouver Y0, Angus Young, Tassad, Célinea et Blackwarrior. A la mort de Seb-RW, Angus prit courageusement les tisons tout fumant de la société RW (en se cramant les pattes et en vociférant comme un diable) et la rebâtît plus belle et plus grande encore que précédemment. Comme cet empoté ne pouvait visiblement pas se passer de nous, nous l’avons bien évidemment rejoint.

Ah j'ai oublié de vous présenter mes deux bras droits ( Qui a dit que j’étais manchot ?) : Précieux Ahmed Abdourahmane et Fatima Coulibaly Alwatan qui me secondent dans mes ventes (ben oui ... trente épouses, ça occupe).





Les extraits qui suivent proviennent d'un journal de bord de l'Empereur Archi. Il a été écrit vers le 27/08/06 ETU. Ils apportent un éclairage sur l’origine de la cette folie fanatique que fut le mouvement d’Autonomarchie. Le conseil des anciens a demandé à un valet de chambre d'Archi71 de s'en emparer après ce que tout le monde considère comme la "Fugue de l'Empereur" et son retour à Debre Berhan amaigri et aveugle .


Jour 1 : Alors voilà ... enfin seul avec toi, mon journal. Quel délice de se retrouver loin des mesquineries de la politique, des intrigues de palais et des sempiternelles plaintes de l'Assemblée. Même le marché galactique, le lieu où j'évolue comme un poisson dans l'eau, me paraissait fade ces derniers jours : lassitude ou pressentiment ? Pas âme qui vive dans un rayon d'un parsec, l'équipe qui m'a déposé avec le dromamobile doit être de retour à la capitale et délivre à mes ministres médusés mes consignes : l'Empereur Archi ne doit être dérangé sous aucun prétexte, pas même en cas d'apocalypse de catégorie IV. De plus aucun moyen de le joindre. La caverne que j'avais repérée dans mon enfance est toujours là, il n'y a pas eu besoin d'en chasser le tigre marmoréen que j'y avais découvert il y a un siècle de cela : elle est désormais inhabitée. Sa fraîcheur m'aidera à faire le clair dans mes idées.

Jour 2 : De la matinée, je me suis à peine éloigné de la caverne. Je tournais de ci, de là, voyant comment améliorer mon gîte pour les vingt jours à venir. A midi, après avoir mangé mes rations, j'ai décidé de partir à la chasse : pas question d'avoir recours à des aliments extérieurs à cette planète. C'est un retour aux sources que je désire : pour pousser mon caprice jusqu'au bout, je dois aussi me débrouiller par moi même en ce qui concerne mon alimentation. Du haut de la falaise toute proche, j'ai jeté les tupperwares remplis des mets fins de Debre Berhan que m'avaient préparé mes femmes. Les aigles qui y vivent ont crié d'indignation sous le bombardement des boîtes plastiques.

Les arbres un peu plus loin sur le plateau regorgent de fruits succulents et gavés de soleil. Quelques animaux plus ou moins apparentés aux chacals et pouvant faire des bonds spectaculaires vivent dans les tas de rochers qui parsèment le paysage, leurs yeux scrutent en permanence le ciel à l'affut des rapaces. Lorsqu'ils identifient une menace, ils glapissent hystériquement et regagnent leurs éboulis. J'ai vu l'un d'entre eux emporté par un de ces aigles à l'impressionante envergure. Pourquoi n'ont ils pas développé une stratégie pour s'en protéger? Un aigle aussi grand soit-il, ne pourrait pas faire long feu sous l'attaque combinée de chacals bondissants.

Pour m'amuser, j'ai commencé à leurs donner les noms de certains commandants d'Espérance. Un gros male et une femelle rousse m'ont fait penser à ces bons vieux Patriarches.

Pour me nourrir, chasserai-je des aigles ou des chacals?

Jour 3 :

J'ai mangé du lapin hier soir : un d'entre eux s'est laissé prendre à mes pièges.

La femelle rousse m'amuse : elle s'agite et donne des coups de pattes à tous les chacals de sa meute. Elle est la seule à hurler au ciel pendant que le gros mâle se prélasse au soleil.

Pendant la matinée, j'ai pensé à Piet von Karamoko, notre "grand artiste". Il doit être loin de la galaxie maintenant, emmené par les contrebandiers à qui je l'avais confié. Alors qu'il avait su célébré si bien par son génie la vitalité de mon Empire, ses recherches philosophiques et l'analyse des travaux de Galen l'ont définitivement égarés : il était devenu persuadé que c'était son regard qui sculptait le monde et le modifiait.

Rien de bien génant toutefois jusqu'à ce qu'il devienne violent envers les membres de ma famille. Alors que mes trente femmes réclamaient sa mort, j'ai juste eu le temps de l'exiler. J'aimerais beaucoup avoir de ses nouvelles aujourd'hui : sa mégalomanie me manque. Quelque part, c'est cet artiste qui fut mon modèle.

Jour 4 :

J'ai zigouillé Lia aujourd'hui : ses couinements m'agaçaient. La femelle chacale était devenu invivable pour ses congénères. Le gros mâle lui n'a pas bougé d'un poil. Aussitôt, j'ai été pris de remord : pourquoi était elle toujours aussi agitée? Avertissait-elle la meute d'un péril qu'elle seule ressentait? Il n'y avait pourtant rien à l'horizon de plus que les habituels aigles. Les roustées qu'elle distribuait allègrement, ont fini par provoquer sa marginalisation au sein de la meute. Peut être aurais-je dû plutôt tirer au laser sur les rapaces qui s'approchaient de leurs éboulis? De toute façon, l'écosystème de ce lieu est ainsi fait ... Pourquoi chercher à comprendre les animaux de cette planète qui ne me sert de retraite que pendant quelques jours. Je ferais mieux de me concentrer sur les problèmes de mon empire et aux pronostics de mes analystes.

L"injonction des 1100", comme ils l'ont baptisée, qui interdisait aux anciens commandants d'aller conquérir au delà des systèmes 1100 n'a été qu'un feu de paille : l'empire va pouvoir sans risque de représailles poursuivre son expansion. Je vais pouvoir continuer à aider quelques commandants dans leur développement et engranger ainsi de nouveaux marchés sans me jeter dans ces conquêtes tyranniques que me recommandaient les ministres imposés par le conseil des anciens. Tous mes descendants auront leur chance pour poursuivre leurs oeuvres : l'héritage est suffisament conséquent pour qu'ils ne se gènent pas les uns les autres dans cet univers redevenu en expansion. Les planètes dont j'ai favorisé le développement célèbrent aujourd'hui le nom de ma famille. Aucune ne s'est jamais rebellée : elles ont toutes sans réchigner supporté le joug de mes armées d'invasion, fourni la main d'oeuvre pour les travaux forcés, payé leurs impôts, supporté mon administration. J'ignore toutes les exactions commises en mon nom, mais en tous les cas, il semble que personne ne s'en souvienne.

Pourquoi alors, ne puis-je m'empêcher d'éprouver un tel dégoût?

Jour 5 :

Mes scientifiques m'avaient pourtant signalé qu'aucune espèce de vie dangereuse pour l'homme ne rampait sur cette planète. Lorsque cette souris effrontée que je taquinais m'a mordu le doigt, j'ai ressenti une vive douleur qui s'est rapidement estompée. Cet après midi pourtant, une grande torpeur s'est emparée de moi et m'a conduit sur mon lit de mousse pour y faire un somme. Ce soir, j'ai de la fièvre, c'est sur. Je préfère prendre encore un peu de repos même si la nuit n'est pas tout à fait tombée.

Jour 6 :

La fièvre m'a fait délirer une partie de la nuit et à mon réveil, le soleil était déjà très haut. Des hallucinations parcourent le mur de la caverne, tout à l'heure un chacal m'a donné à boire pendant que la souris qui m'a mordu faisait du houla hoop en me fixant d'un regard obscène.



Journal, mon journal ... j'ai perdu le compte des jours. Pourquoi ai-je l'impression qu'il fait toujours nuit? Le bruit de l'activité des chacals est toujours là pour m'affirmer que le monde existe encore : je trace des signes sur ta surface sans savoir si je pourrais les relire.



Il vient de me parler. A moi. En suis-je digne?



Celui qui a égaré Piet est-il en train de me faire basculer à mon tour vers la folie? Je m'alimente peu mais la fièvre est partie et mon esprit me semble pourtant clair comme l'eau des fontaines de Yergalem.

Dans le même discours, il me parle de l'expansion infinie de la conscience et de la finitude de l'être. La vie est une course en avant sans borne mais qui pourtant trouve son terme. Comment favoriser l'expansion de la vie sans l'étouffer dans un volume infini?


Je ne comprends pas.



La lumière s'est enfin infiltrée à travers mes yeux aveugles. J'ai fini par comprendre le message que tu m'envoyais.

La Vie avance, elle ne recule ni ne stagne.

Les conquérants, de leur but, détourneras.

Les timides et les faibles, en avant, pousseras.

La conscience, libéreras.

Les murs de la galaxie, repousseras.

Toi même, tu n'enchaîneras à ton cou que les possessions qui te sont nécessaires.

Une planète n'a pas besoin de maître.


Les documents qui suivent sont les scripts de propagande dictés par Archi 71. Ils révèlent l’ampleur des moyens de communication mis au service de l’Autonomarchie.

Prioritaire. Commande impériale.

S.P.A.C.P (Service de productions audiosensovisuelles culturelles et de propagande.)

Objet : Scénario des clips de propagande "La vie avance"

Musique: percussions tribales.

Gros plan sur le flan latéral d'un vaisseau de combat aux armoiries d'Archi71 La caméra bascule vers le nez de l'appareil et révèle en arrière plan une planète majoritairement bleue. Les iles-continents ont une couleur orange et de larges taches vertes occupent une partie d'entre elles.

La vision s'abime vers une plaque continentale, une forêt , une clairière, un village, un humain à la peau cuivrée assis dans un hamac. C'est un enfant qui regarde vers le ciel, ses yeux s'écarquillent et il commence à crier. Son doigt pointe la gigantesque armada qui s'abat du ciel. Les vaisseaux s'éparpillent à tous les points cardinaux et l'un d'entre eux s'immobilise au dessus du village.

"Planète vierge 7.45.23. Constat visuel de Vie indigène humanoïde. Niveau technologique -3, aucune activité radioémettrice. Artefact suspect près d'une des huttes indigènes. Neutralisation par rayonnement ionique de l'objet."

Une aura éblouissante enveloppe l'objet qui s'évanouit dans un sifflement.

"Hum, Fred, je crois que tu as brillament neutralisé un dangereux four à pain. Mes félicitations."



S.P.A.C.P

Quelques années plus tard. Musique: symphonie douce et complexe. Dans une salle installée près du village qui est devenu un petit centre urbain, des hommes sont assis autour d'une table de conférence. Sur les murs sont projetés des cartes de la planète, les experts en discutent. Parmi eux se trouve le jeune humain de la première scène, il est écouté respectueusement par le conclave. Le plus grand des hommes se lève souplement. Il est doté d'une noblesse toute naturelle, ses tempes grisonnantes et son visage aux traits francs inspirent la confiance et la bienveillance. Gros plan sur son regard : yeux d'un bleu immense.

"Ainsi, nous pouvons conclure que d'ici deux années locales, cette planète pourra sans crainte accéder au statut d'autonomarchie. Nos vaisseaux se retireront de la planète, tout en restant à proximité en cas de danger. L'asservissement à l'empire Archidien cessera alors de fait : les peuples de cette planète désormais initiés aux technologies vitales et dont les élites sont formés intellectuellement au bien être de leurs congénères pourront jouir en toute autonomie de leur territoire ainsi que des installations (mines automatisées, centrales électriques, laboratoires de recherche ...) que nous avons installés ensemble.Vive l'Autonomarchie."

La caméra plonge dans le bleu de l'oeil de l'orateur et l'image se dissout dans l'espace piqueté d'étoiles. Apparait en lettres de marbre la phrase : La conscience, libéreras.

S.P.A.C.P

Dans une salle de classe, une institutrice très brune aux yeux en forme d'olives. Décolleté mettant en évidence un bijou pectoral aux écailles bleues, vertes et rouges. Djellaba ample et confortable, on devine cependant qu'elle est enceinte. Au dehors, des chameaux richement parés paradent derrière les fenêtres et le bruit et les odeurs d'un marché sont palpables.

-"Alors dis moi, Pierre-Ahmed. Tu as capturé quinze chameaux et ton père pour une gestion saine de ta famille n'en a besoin que de dix. Combien vas-tu en libérer? - six, madame. Froncements de sourcils de l'institutrice qui, étonnée, lui demande : - Tu es bien sur de ta réponse? - Oui, madame car ma famille n'a besoin que de neuf chameaux. Pourquoi irait-elle asservir les six chameaux restants, si elle n'en a pas besoin?"

Sur le tableau, la femme écrit en vert :

Toi même, tu n'enchaîneras à ton cou que les possessions qui te sont nécessaires.

- Pierre-Ahmed, pour les cours de citoyenneté, tu es en avance mais pour les mathématiques, il te manque encore le déclic. - Kwameric, peux-tu nous dire ce qu'est le mouvement de l'Autonomarchie? - Oui, Madame. - Eh bien, vas-y! - L'Autonomarchie, c'est la liberté pour les planètes. - Mais encore ... - Un empire quand il a atteint un certain âge, doit se contenter du strict minimum de ressources nécessaires. Et donc il n'a plus besoin de conquête. - Karinawa, tu continues. - Mais le devoir d'un peuple civilisé comme le nôtre, c'est d'apporter la connaissance aux peuples. Alors il faut parfois les conquérir, les éduquer, comme nous les enfants, pour ensuite les libérer et les laisser profiter de leur existence. Les rendre esclaves ne sert à rien.

La craie jaune crépite sur le tableau.

""Une planète n'a pas besoin de maître.""

- Très bien Karinawa. Maintenant, les filles vous attachez vos cheveux : cours de sabre.

S.P.A.C.P Musique : ambiance glacée et humide, quelques striulets à vent pour faire grincer les dents du spectateur.

Un bureau totalement vitré avec vue sur une métropole plongée dans la grisaille. Assis seul derrière une gigantesque plaque de lave vitrifiée, un commandant vêtu d'un costume sombre bardé de médailles, le visage vérolé, accueille un ministre dont les déplacements montrent bien la crainte que lui inspire les lieux.

- "Un cadeau d'Archi71, mon Prince.

- Archives soissantonze? C'est quoi ça? Articulez je vous prie !

- Vous savez, mon Prince, c'est le chef de ces nomades qui sillonent la galaxie allant toujours de l'avant vers les systèmes fraichement découverts. Ils colonisent des planètes, construisent des infrastructures, éduquent les populations et libèrent ensuite les sauvages en abandonnant la planète. On raconte qu'ils n'ont qu'un très petit nombre de planètes asservies.

- Ils libèrent les planètes ??? Mwahahaha ... C'est sans doute un crétin de première. Qu'est ce qui peut bien passer par la tête de cet olibrius. Moi si j'ai conquis plus de 500 planètes, ce n'est pas pour les lâcher au vent galactique. Vous avez essayé de lui demander s'il ne pourrait me les céder contre un bon prix au lieu de les abandonner?

- Il dit que toutes les planètes sont libres et égales en droit et aspirent naturellement à la liberté et que la possession d'un trop grand nombre d'entre elles est le plus grand pêché d'orgueil. Il en donne quelques fois à de jeunes commandants en leur faisant promettre de les affranchir dès qu'ils auront l'aisance matérielle nécessaire et leur recommandent en même temps d'aller toujours de l'avant pour "Repousser les murs de la galaxie". - Et qu'est ce qu'il m'envoie ce chef des bons à rien de nomades !

- Un chameau miniature en or massif sertis de petits diamants. Dès que je l'ai vu, j'ai souhaité vous le faire voir. C'est très élégant et magnifiquement ouvragé, pas comme le courrier qui l'accompagne.

- Hum ...et que raconte t-il dans son courrier?

- Euh : "Crève charogne esclavagiste"

A ces mots, un déclic se fait entendre à l'intérieur du chameau. Au sein du réacteur hyperatomique miniaturisé, des protons jaillissent vers l'hyperespace et frappe quelques atomes de matière fissile située à des années lumière de ce bureau. L'Energie produite ressurgit dans le mécanisme et libère de nouveaux protons des atomes d'or en plus grand nombre. Au bout de 3 cycles de quelques picosecondes, l'objet irradie une lumière verte. 120 cycles plus tard, le dégagement d'énergie est tel qu'une explosion dévastatrice ravage la ville.


Lettres de feu sur fond noir : Les conquérants, de leur but, détourneras. Les timides et les faibles, en avant, pousseras.

Ecran noir et quelques secondes plus tard, un dégradé fait apparaître l'image d'Archi assis en tailleur. La décoration est constituée de tapis où sont représentées des scènes de toute la galaxie. Le spectateur doit comprendre immédiatement qu'ils proviennent des planètes asservies puis autonomarchisées. Gros plan sur le regard fixe du vieil Empereur : ses yeux n'ont plus jamais revu la lumière depuis l'épisode de la fugue. Après quelques secondes, il penche légerement la tête vers la droite et sa voix grave retentit :

"Des bons à rien de nomades..."

Un grand sourire vient éclairer son visage.


Ultime déclaration de son éminence poilue Archi71 (loué soit son premier chameau)

L'ex-empire Archidien n'a que malheureusement très partiellement accompli sa mission d'Autonomarchisation. Quelques peuples porteront le souvenir de cette philosophie aussi lumineuse qu'éphèmère : les voilà redevenus libres et voguant dans le vide galactique. Seuls mais libres. Je sais qu'il est trop demandé aux commandants d'Espérance de les respecter, eux et leur écosystèmes, je ne le ferai donc pas. Que Galen me pardonne, si je n'ai pas pu accomplir ma mission jusqu'au bout. Trop lâche sans doute, pas assez puissant peut-être. Lassé en tous les cas par cette vision de la vie qui consiste à utiliser ses forces, son savoir faire, son intelligence à l'accumulation de richesses et de pouvoirs.

La lutte pour le 0 reprend, ils n'ont toujours pas compris. Je ne participerai pas non plus à ce combat. Ce soir, l'ex-empire sera démantelé et mes fidèles compagnons me suivront dans le processus de Sublimation.

Qu'y a t'il après? Je n'en sais rien, mais de toute façon, l'essentiel est que la Vie avance ...