Du sang et des larmes

De Apocalypsis
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L'assemblée était calme ce soir. A peine pouvez-t-on remarquer ici ou là quelques greffiers. Fatigués par les fêtes, ou au contraire, entrain de se saouler, nombre de commandants avaient déserté l'hémicyle. Pourtant, lentement, prudemmemt, des hommes s'infiltrèrent dans les couloirs, puis au sein même de l'assemblée, s'installant plus ou moins discrètement aux endroits stratégiques.

Un soldat dans un couloir : "Commandant, nous pouvons garantir la sécurité de la zone ... mais seulement pour une durée relativement courte. Au-delà de 25 min, nous ne pourrons plus répondre de rien..."

Un intendant : "Commandant, je ne comprends pas. Pourquoi vous déplacer en personne... Vous prenez des risques, la sécurité..."

L'intendant fut interromput par un geste de la main du commandant El Coco.

"Il suffit ! La sécurité est pour l'heure... acceptable et... nécessité fait loi !"

Après quelques détours afin d'éviter le hall et ses machines à cafés - on ne sait jamais - le commandant El Coco arriva au sein même de l'assemblée. Il se dirigea, après avoir personnellement scruté l'hémicycle, vers la tribune des orateurs.

" Commandant, l'heure est grave... Une fois de plus, nous sommes tous menacés... L'innommable est de retour."

Un silence lourd pesa sur l'auditoire.

"Commandants, avant d'aller plus loin voici un témoignage troublant"

Le commadant El Coco fit un signe de la main. Un homme remis alors un enregristrement entre les mains d'un greffier.

13h 23. "Ici, la frégate d'invasion Némesis. Ceci est un message prioritaire en provenance du système O. Notre flotte vient d'être attaqué. L'ennemi n'a pas encore été localisé."

13h 23. "Mon dieu, c'est un vértable carnage. Nous subissons des tirs atomqiues. Je répète nous subissons des tirs atomqiues. 5 tirs viennent d'être identifiés."

13h 23. Commandant, il semble que tout le système soit touché, nos scanners captent des demandes d'aide des populations... Les morts sont légions... Commandant, c'est un véritable carnage : les cris d'agonie des habitants de la planète parviennent jusqu'à nos oreilles !

13h24. Commandant, un nouveau tir est signalé... Nombre de vaisseaux explosent. Je crois... je crois que nous sommes les derniers ! Commandant ! Notre frégate est endommagé. Elle ne résistera guère davantage ! Commandant, sur toutes les planètes les mêmes scènes se répètent.Les Hommes meurent par milliers sous l'effet des radiations. Des appels sont lancés. Les citoyens doivent se cacher dans des abris, dans des stations de métro... Je ne sais pas si cela suffira !

Nous... Nous venons d'identifier la provenance des tirs. C'est un coup du Grand Pôpe ! Oh mon dieu! un nouveau missile est en approche!"

13h24. Fin de la transmission

A la fin de l'enregistrement, le commandant El Coco reprit la parole. "Commandant, la felonnie de certains n'a plus de limites. C'est un fait désormais établi. Commandants, si vous aussi voulez arrêter cette infamie, armez vous, achetez des vaisseaux, produisez en mais surtout, commandants, unissez vous."

El Parano... euh El Coco regarda sa montre. Un Homme lui fit signe de la tête.

"Commandants, seuls, nous échouerons. Seuls, nous subirons, un jour ou l'autre, la loi du Grand Pôpe."

Nouveaux murmures dans l'assemblée.

"Notre sécurité commandants, notre sécurité à tous exige notre union. Il nous faut un gouvernement et il nous ne le faut rapidement! Je n'ai que du sang et des larmes à vous offrir mais une chose est sûre : Unis, nous sommes forts ; seuls nous sommes faibles."

Sur ce, alors qu'il semblait épuisé - était-ce le discours, les évènements de la nuit qui sait -, le commandant El Coco se retira ... en prenant bien soin de ne tourner le dos à personne.